Alice Zeniter est la lauréate du Prix du livre Inter 2013 pour son roman "Sombre dimanche" chez Albin-Michel.
Cette romancière, normalienne et doctorante, est encore peu connue du grand public, mais sûr que ce prix, décerné par des auditeurs et lecteurs passionnés, va la sortir de l'ombre des amphis et des bibliothèques où elle passe le plus clair de son temps.
Alice est connue en tout cas pour avoir publié son premier roman à l'âge de 16 ans : "Deux moins un égal zéro" qui lui a valu le Prix littéraire de la ville de Caen. C'était il y a 10 ans déjà, début 2003. Alice Zeniter était alors en terminale S au lycée Marguerite-de-Navarre d'Alençon, sa ville natale. Je l'avais invitée dans notre magazine hebdomadaire, "Forum", diffusé le samedi en fin de matinée. Non pas tant pour parler littérature que pour parler politique. C'était en effet au temps où Jean-Marie Le Pen s'était qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle. L'émission, la dernière de l'année, formait une sorte de rétrospective des événements marquants de 2002. Nous avions envie d'entendre l'avis de cette brillante jeune fille, de connaître le point de vue de la jeunesse sur cette année mouvementée. Au reste, elle avait des choses à dire puisque son roman suivant "Jusque dans nos bras" fait le portrait de sa génération, celle des enfants nés dans les années 80.
Sur le plateau également, le philosophe Raphaël Enthoven et Thierry Lepaon, actuel leader de la CGT. Que des personnalités prometteuses en somme dans notre modeste émission ce jour-là, chacune dans son domaine et dans son style...
C'est donc sur notre antenne régionale qu'Alice Zeniter a fait sa toute première télévision à 16 ans. Je vous propose de revoir le portrait que Jean-Marc Seigner et Jean-Pierre Bonnefon lui avaient consacré à Alençon, suivi d'un extrait de l'émission au cours duquel la romancière en herbe revient précisément sur le 21 avril 2002 :
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