Le jury, présidé par Geneviève Brisac, a décerné le 39ème Prix du Livre Inter à Alice Zeniter, 26 ans, pour son livre "Sombre dimanche", un roman mélancolique et puissant qui brosse le portrait d'une famille hongroise sur plusieurs générations et traverse avec elle les soubresauts de l'Histoire.
Née à Alençon en 1986, Alice Zeniter, passe son enfance à Champfleur dans la Sarthe. Adolescente, elle revient à Alençon pour intégrer le lycée Marguerite-de-Navarre.
Elle écrit depuis l’âge de sept ans et publie "Deux moins un égal zéro" à 16 ans qui lui a valu le Prix littéraire de la ville de Caen.
Le livre est épuisé. "Et surtout, qu’il le reste", lance-t-elle en riant dans les colonnes du Maine-Libre. "On ne devrait jamais publier si jeune. J’ai écrit ce livre à 14 ans derrière la fontaine à eau du lycée [Marguerite-de-Navarre, ndlr] et à cet âge, on n’imagine pas à quel point on va changer."
Depuis, la jeune femme a suivi un parcours exemplaire : khâgne, hypokhâgne, Normale sup. Elle prépare un doctorat en études théâtrales tout en étant chargée d'enseignement à l'université de la Sorbonne nouvelle-Paris III.
En 2010 paraît son premier roman, "Jusque dans nos bras", récit ayant pour thème l’exil, volontaire ou imposé. Avec ce livre, Alice Zeniter avait déjà décroché le prix littéraire de la Porte Dorée, créé par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.
"Sombre dimanche", son second roman, "c'est une grande histoire d’amour entre moi et Budapest. Pendant trois années, j’ai séjourné en Hongrie, où j’ai enseigné le français", explique la jeune femme.
Son roman tresse ensemble plusieurs thèmes : la famille et ses secrets, l'histoire et ses violences, l'amour et ses affres, l'amitié et ses rêves.