Deux fois par jour, les cadets du trois-mâts barque mexicain grimpent vérifier si tout est en bon ordre le long des vergues. Un exercice de sécurité qui prend des allures de spectacle pour le public.
Un long coup de sifflet strident retentit sur le pont du Cuauhtemoc. Il est 16 heures, deux groupes de cadets, postés depuis quelques instants aux pieds de deux des mâts s'élancent dans les enfléchures (les cordages qui permettent de grimper dans le gréement), sous l'oeil curieux des visiteurs. On pourrait croire à un spectacle ou un concours de rapidité destiné à prouver, si besoin était, l'agilité des marins. Il s'agit en fait, indique-t-on très officiellement, d'un exercice de sécurité.
Quoi qu'il en soit, deux fois par jour, le matin à 8 heures et en milieu d'après-midi donc, charge à l'équipage de vérifier si tout va bien dans la mâture. A chacun sa vergue le long de laquelle l'acrobate se faufile pour s'assurer de la bonne tenue des voiles et des cordages. Posté droit et fier à son extrémité, on croirait que le marin mexicain pose pour la postérité. A bord du Cuauhtemoc, on a le sens de la communication ! Sur le quai ou sur le pont, les photographes n'en manquent d'ailleurs pas une miette.
Un nouveau coup de sifflet signale le changement de position puis c'est le moment de redescendre... sous les applaudissements. Un dernier regroupement sur le pont, un salut (on est sur un bateau militaire tout de même) et chacun retourne vaquer à ses occupations.