Les 31 demandeurs d'asile qui occupent depuis début juillet la maison du 202 rue de Bayeux à Caen sauront le 10 septembre si l'ordonnance d'expulsion est confirmée par le tribunal d'instance de Caen. 

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Le 10 septembre prochain, le tribunal d'instance dira s'il valide ou non l'ordonnance d'expulsion du 202 rue de Bayeux  prise par la Présidente du tribunal d'instance le 5 juillet dernier et affichée sur place le 17 juillet. 

L'ordonnance est contestée par le Collectif 14 pour le respect des droits des étrangers et des réfugiés qui a déposé une requête en rétractation arguant du fait que la procédure n'avait pas été contradictoire.

Ce mardi 6 août, les avocats des deux parties, l'office HLM Calvados Habitat, propriétaire des lieux, et le Collectif 14, ont pu plaider leurs arguments. 

Pour l'office HLM Calvados Habitat représenté par Me Bougerie, il y a urgence à procéder à cette expulsion.

En cas d'expulsion, un délai minimum de 2 mois avant la mise en oeuvre de cette expulsion devrait s'appliquer. Cependant, Me Cavelier, l'avocat du Collectif 14, a demandé que ce délai soit alors étendu à 12 mois. 

Actuellement, ils sont 31 demandeurs d'asile (20 adultes, 4 adolescents et 7 enfants de 3 mois à 13 ans), originaires de Chine, du Kosovar, d'Albanie et d'Azerbaïdjan, à vivre au 202, rue de Bayeux à Caen, cet ancien foyer d'urgence pour femmes en détresse "réquisitionné" fin juin par le Collectif 14 pour le respect des droits des étrangers et des réfugiés.

La garde des Sceaux Christiane Taubira avait rencontré une délégation du Collectif 14 lors de sa visite à Caen jeudi 1er août.

Le Préfet du Calvados, Michel Lalande avait alors accepté de laisser un sursis aux occupants et d'attendre la décision du tribunal d'instance.

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