C’est hier qu’avait lieu le procès du militant accusé d’avoir rédigé de fausses attestations pour aider une sans-papier
"Par la petite fenêtre"
C’est hier (mardi 27 août) que Léopold Jacquens comparaissait au tribunal du Havre pour avoir rédigé de fausses attestations d’hébergement en faveur d’une femme sans papiers et malade. Le militant est arrivé serein et a déclaré : "J’avais le choix entre soit être puni pour ça, ou de non assistance à personne en danger,Moralement je préfère être puni d’un an de prison que de non assistance à personne en danger"
Au début de l’audience c’est la surprise quand le tribunal rejette les six témoins venus soutenir l’accusé, dont Monseigneur Gaillot, l’ancien évêque d’Evreux venu spécialement pour défendre "cette cause qui en vaut la peine" .
Mais ce coup de théâtre n’impressionne pas Maître Rémy, l’avocat de Léopold Jacquens, qui ne baisse les bras et rappelle que "le délit de solidarité a été abrogé le 31 décembre 2013, et on ne peut pas créer de délits spéciaux. Avec cette accusation à l’encontre de M. Jacquens,
c’est clairement le retour du délit de solidarité par la petite fenêtre"
Dans un article intitulé "Havre sans paix", l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné de ce matin (28 août) évoque aussi cette affaire, et au sujet du délit de solidarité abrogé écrit : "Mais sur le terrain, en revanche, les magistrats contournent facilement l’obstacle".
La défense a réclamé la relaxe.
Le procureur a demandé une amende de 800 euros.
Le jugement a été mis en délibéré au mardi 2 octobre.
VIDEO : le reportage France 3 Le Havre-Baie de Seine de Bénédicte Drouet et Danilo Commodi