Une mine d’une tonne explose en Baie de Seine

Ce vendredi (30 août) la Marine Nationale  a détruit une mine allemande de la seconde guerre mondiale

Mines : toujours dangereuses

Les mines de la seconde guerre mondiale sont encore nombreuses le long du littoral de la Seine-Maritime et particulièrement en baie de Seine. Elles constituent un réel danger surtout pour les bateaux de pêche qui les remontent dans leurs filets ou qui les heurtent  avec des chaînes lors de la  saison de la coquille Saint-Jacques.
C’est une mine de type LMB (Luft Marine Bomb) pesant environ une tonne et contenant  l’équivalent de 850 kg de TNT (unité de puissance explosive) qui a été relocalisée et détruite ce vendredi  par le chasseur de mines La Croix du Sud en baie de Seine.
Cette munition historique avait été relevée dans ses filets par un chalutier, événement relativement courant en Manche.

Dans un communiqué, la Préfecture Maritime de la Manche et de la mer du Nord rappelle que dans un tel cas, il est important de contacter sans délai le CROSS ou sémaphore le plus proche. Alertés, les spécialistes du Groupe de plongeurs démineurs de la Manche (GPD) procèderont à une analyse à distance, laquelle doit s’effectuer idéalement à l’aide d’une photographie intégrant des éléments de comparaison (homme, bouteille…) pour évaluer les dimensions.
Après évaluation du danger, les plongeurs démineurs préconiseront soit de remettre l’engin à la mer en notant et/ou balisant scrupuleusement la position, soit d’intervenir en urgence. En effet, lorsque cela est nécessaire, le Centre opérationnel de la Marine à Cherbourg est en mesure de déployer par hélicoptère une équipe de plongeurs démineurs, en alerte jour et nuit afin d’intervenir dans les plus brefs délais. Une telle opération a été menée le 21 août dernier au large de Boulogne-sur-Mer.
Remettre à l’eau un tel engin sans consulter les autorités maritimes représentent une prise de risque importante, non seulement pour le pêcheur mais aussi pour les suivants qui chaluteront peut-être à leur tour ce même engin.

Les mines, bombes ou obus de la seconde guerre mondiale, dont le chargement pouvait être explosif ou incendiaire, disposaient  de moyens de mise à feu mécaniques, de pièges anti-démontage, anti-relevage et d’autodestruction. Ces dispositifs n’attendent qu’un mouvement suffisant pour percuter  leur amorce et mettre à feu la charge militaire. Malgré la corrosion et l’immersion prolongée, une chute sur le pont, un choc,  un mauvais élingage constituent encore un risque pour les découvreurs.
70 ans après avoir été largués ces engins restent dangereux.
En cas de doute, ne craignez jamais de faire appel aux démineurs.
La sécurité de tous est l'affaire de chacun.


 

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