Le groupe suédois Volvo a annoncé cette semaine le lancement d'un plan de restructuration de près de 600 millions d'euros sur deux ans (2013 et 2014). Les syndicats de Renault Trucks se disent inquiets.
Le contexte : baisse des ventesVolvo a racheté Renault Trucks en 2002. Le seul constructeur de poids lourds français a achevé l'année 2012 avec un total de 51.486 véhicules facturés, en recul de 14% par rapport à 2011. Le marché français des véhicules de plus de 6 tonnes s'est replié de plus de 8% en 2012
Le plan de restructuration
"Le programme comprend à la fois la réduction des effectifs dans l'encadrement et chez les consultants, ainsi que des améliorations de la productivité dans l'appareil industriel mondial", souligne la direction, qui a ajouté que cette restructuration toucherait principalement sa branche poids-lourds.
Selon les syndicats, cette réorganisation pourrait concerner 120.000 salariés dans le monde, 1700 en France et 63 à Blainville-Sur-Orne (14).
Le maître mot du PDG : "Il faut rester compétitifs",
Dans une interview de nos confrères de la Tribune, le patron du consortium suédois, Olof Persson déclarait "Nos activités françaises ont des bases solides avec une productivité comparable à celle de nos autres usines en Europe de l'ouest et une très bonne qualité », Mais, à la question : allez vous maintenir les effectifs en France, il a répondu prudemment : « je suis confiant sur le fait qu'on continuera de produire en France. Mais il faut accroître la productivité. Pour protéger l'entreprise sur le long terme, notre responsabilité c'est de rester compétitifs ».
Comme nous vous l'expliquions en avril dernier, le groupe AB Volvo réorganise ses usines, pour regrouper ses lignes de montage par gammes pour toutes les marques du groupe. Le cas se présente en Normandie. Le site du Calvados fabrique toutes les cabines du groupe et assemble une ligne de camion, ceux de la gamme "Premium Distribution" pour Renault-Trucks. L'usine de Gand (Belgique) assure le montage de ces mêmes véhicules, mais pour la marque Volvo.
A termes, le groupe veut garder une seule usine.
Soit c'est Blainville, et dans ce cas, le site accueillera 100 postes supplémentaires.
Soit,c'est Gand (Belgique) et la Normandie perd 400 emplois.
Explications et réactions recueillies par Catherine Berra et Charles Bézard