Jean-Marie Boudin comparaît devant la cour d'Assises de la Seine-Maritime. Une audience prévue sur 3 semaines qui s'est ouverte mercredi 6 novembre. Accusé de viols multiples, corruption de mineurs et d'homicide involontaire, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Plus de 37 témoins vont défiler à la barre, pendant les 3 semaines du procès qui doit statuer sur le sort de Jean-Marie Boudin, aujourd'hui âgé de 67 ans. Témoins auxquels s'ajouteront de nombreux experts juridiques, médecins légistes, toxicologues, psychiatres et psychologues...
Mercredi 6 novembre en début d'après-midi, trois nouvelles victimes, ou membres de leur famille, se sont constituées parties civiles à l'audience. Ce qui porte à 11 le nombre des parties civiles.
Qualifié de prédateur
Accusé de viols, Jean-Marie Boudin, "qualifié de prédateur" par les avocats des parties civiles, est également accusé d'avoir provoqué la mort d'une de ses jeunes victimes. "Pour obtenir les faveurs sexuelles de ses proies, explique Me François Jégu, avocat de deux des victimes, l'accusé avait coutume de les droguer. Résultat l'une d'entre-elles est décédée d'une overdose".
L'accusé nie tout en bloc. Selon lui, il ne s'agit pas de viols. Les relations sexuelles étaient consenties. Quant à la drogue, il n'aurait jamais forcé quiconque à en prendre.
L'un des enjeux de ce procès va être de savoir si la jeune fille décédée a été, ou non, droguée par l'accusé.
Un lourd passé judiciaire
Jean-Marie Boudin avait dans sa jeunesse été condamné pour proxénétisme. Mais il comparaît pour la première fois devant une cour d'Assises en 1973. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour voir tué un policier, alors qu'il tente de faire évader son frère de prison. Un frère fiché au grand banditisme. Un acte criminel qui à l'époque, lui faisait encourir la peine de mort, encore en vigueur. Il sera finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Libéré en 2001, Jean-Marie Boudin a de nouveau été incarcéré en 2008, pour viols et homicide involontaire. Faits pour lesquels il comparait depuis mercredi 6 novembre devant les Assises de la Seine-Maritime. Il encourt de nouveau la réclusion criminelle à perpétuité.