Cherbourg: la CGT accuse la direction des CMN de recruter à l'étranger

Selon le syndicat, une cinquantaine de Lithuaniens et une dizaine de Roumains auraient été embauchés pour travailler sur la commande de 30 bateaux passée par le Mozambique.

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Début septembre était annoncé une commande exceptionnelle de 30 bateaux pour la CMN, une bouffée d'air bienvenue pour cette entreprise qui, quelques jours auparavant, étendait des mesures de chômage partiel mises en place depuis le début de l'année. Quelques semaines plus tard, le président de la République François Hollande et son homologue du Mozambique, Armando Guebuza, le commanditaire, étaient en visite aux Constructions mécaniques de Normandie pour "célébrer" ce contrat. Une voix discordante se faisait alors entendre, celle de la CGT qui craignait que l'entreprise fasse appel à de la sous-traitance dans des pays à bas-coût.

Selon le syndicat, ces craintes seraient confirmées: une cinquantaine de Lithuaniens et une dizaine de Roumains seraient arrivés à Cherbourg alors alors que l'entreprise vient de recruter "à peine une dizaine d'intérimaires locaux". LA CFDT de Cherbourg a également réagi dans un communiqué publié le 30 octobre dernier: elle s'est dite "scandalisée" que la direction des CMN fasse appel à "des travailleurs Roumains et Lituaniens sans même solliciter les services locaux" de Pôle emploi Interrogé par l'AFP, Ludovic Jaouen, directeur de Pôle emploi Cherbourg-Ouest, a indiqué que les CMN n'avaient pas déposé d'offres d'emploi avant mercredi de la semaine dernière. Le PDG des CMN, Pierre Balmer, ne fait aucun commentaire.

Selon David Lebreton, secrétaire CGT du comité d'entreprise des CMN, sur la commande 30 bateaux passée aux CMN par le Mozambique, huit chalutiers sont fabriqués à Cherbourg, dont trois par de la main-d'oeuvre étrangère. Il précise que trois patrouilleurs avec une coque en composite seront "sûrement" fabriqués en France, mais pas à Cherbourg pour des raisons techniques, que le sort de trois patrouilleurs avec une coque en aluminium n'est pas tranché et que les 16 chalutiers restants seront "sûrement fabriqués" en Europe de l'Est.

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