Ce jeudi, un Comité d'entreprise se déroule aux CMN (Constructions mécaniques de Normandie). Il y sera notamment question du recours à la main d'oeuvre étrangère pour la construction des bateaux.
C'est un point qui fâche : le recours à des intérimaires étrangers (Roumains ou Lituaniens) par les CMN pour construire les nouveaux bateaux commandés par le Mozambique.
Cette question doit être abordée ce jeudi au cours du Comité d'entreprise.
Selon les syndicats, une cinquantaine de Lithuaniens et une dizaine de Roumains auraient été embauchés pour travailler sur la commande de 30 bateaux passée par le Mozambique.
Le recrutement de ces étrangers ne se serait pas fait par l'intermédiaire de Pôle Emploi.
Les syndicats se sont déclarés "scandalisés".
Selon la direction, que notre équipe de Cherbourg a pu joindre par téléphone, le recours a de la main d'oeuvre étrangère n'a rien d'illégal, et les intérimaires concernés " travaillent déjà en France pour des donneurs d'ordre français avec capital d'Etat". "Ca se fait partout, je n'ai pas le choix", lâche le PDG des CMN, Pierre Balmer, agacé par la tournure médiatique qu'a pris par cette affaire.
"Un bateau construit à Cherbourg par des ouvriers français, je le sors à 4,2 millions. En le faisant construire à l'étranger et sur place avec de la main d'œuvre étrangère, je boucle le bateau à 3 millions, et là je peux rester compétitif sinon je perds de l'argent", a-t-il expliqué à notre équipe.
Selon la CGT, sur la commande 30 bateaux passée aux CMN par le Mozambique, huit chalutiers sont fabriqués à Cherbourg, dont trois par de la main- d'oeuvre étrangère.