En une nuit, 520 sapins destinés à la vente ont été décapités dans la parcelle d'un pépiniériste à Radon, dans l'Orne. Les auteurs de ce "massacre" étaient très organisés.
L'action semble avoir été minutieusement préparée : dans la nuit de dimanche à lundi (9 décembre), 520 sapins d'une parcelle située en bordure d'une route ont été littéralement décapités.
Les têtes de sapin ont été sectionnées méthodiquement. Et les "victimes" ont été ciblées : uniquement des sapins de variété "Nordmann", d'une hauteur comprise entre 1m50 et deux mètres (ceux qui sont les plus demandés pour Noël).
"La propreté de la coupe" montre que les coupeurs de têtes étaient très bien équipés. Et le nombre de sapins qu'ils ont décapités fait penser à une action menée par plusieurs personnes. Daniel Delangle, le propriétaire estime que, même avec un outil professionnel, une seule personne aurait mis "entre 3 et 5 heures" pour tailler les 520 sapins.
Un règlement de comptes ?
Les têtes des sapins ont été laissées sur place. Aucune "signature", aucune revendication.
Sans tête, les sapins sont invendables. Et ce sont les plus chers qui ont été visés par cette action commando.
Daniel Delangle estime qu'à raison de 31 euros le sapin (leur prix de vente), son préjudice marchand se monte à plus de 16 000 euros.
La police mène l'enquête. Cette action est-elle le fait d'un concurrent jaloux ? Est-ce un règlement de compte ? Une vengeance ?
Daniel Delangle ne se connaît pas d'ennemi.
"Jusqu'à présent, les seuls prédateurs de mes sapins étaient les cerfs de la forêt, qui viennent se frotter les bois contre les arbres", explique-t-il.
D'ailleurs, aucune de ses parcelles n'est protégée, et à la connaissance de ce professionnel, c'est la première fois qu'un acte de cette nature se produit dans une pépinière. Il craint que ce faits divers ne crée un début de psychose chez ses confrères pépiniéristes en cette période de fêtes.
Une autre hypothèse pourrait être celle d'un groupe de "défense" des sapins de Noël, mais comme il n'y a pas de signature, cela paraît assez peu probable.
Reste l'acte de vandalisme gratuit. Tellement absurde et incompréhensible qu'on a du mal à y croire.