L'antenne de l'entreprise Bouygues est prévue pour la 4G. Les habitants de cette commune de la Manche redoutent des ondes électro-magnétiques bien supérieures aux recommandations européennes.
"Si aujourd'hui Bouygues Telecom nous disait, on vous installe une antenne à un taux d'émission de 0,6 volts par mètre, ce qui est préconisé par le conseil de l'Europe, on dit oui, il n'y a aucun souci", explique Marie-Aude Lemonnier. La maison de ce médecin installé à Bricquebec se situe à une soixantaine de mètres du site où l'opérateur de téléphonie mobile souhaite implanter son antenne. Problème pour les riverains, cette antenne est conçue pour la 4G et sa fréquence devrait être 6 fois supérieures aux recommandations européennes.
Plusieurs pays de l'Union ont baissé la puissance des antennes relais par principe de précaution mais en France aucun consensus n'existe sur la nocivité des ondes électro-magnétiques. Le maire de la commune, Henri-Louis Vedie, interpellé ce lundi par ses administrés sur ce dossier, le sait: "si je mets un avis défavorable, j'ai une plainte de Bouygues qui a déjà gagné de nombreux procès sur ce sujet. On ne peux pas mettre en avant le caractère dangereux des ondes car ce n'est pas reconnu par la loi".
La mobilisation a débuté voilà six mois. Une pétition a déjà recueilli 1600 signatures. Une réunion publique avec l'opérateur bouygues devrait se tenir le 15 janvier à Bricquebec.
Reportage de Sylvain Rouil et Patrick Mertz
Intervenants:
- Marie-Aude Lemonnier, médecin à Bricquebec - Association "les riverains de Cattigny"
- Henri-Louis Vedie, maire de Bricquebec