L'association accuse une dette de 750 000 euros. Cette décision de justice était attendue: elle va permettre de verser les salaires des 530 employés.
La situation n'est pas réjouissante mais la décision du tribunal de Coutances a été accueillie avec un certain soulagement par les salariés de l'UNA 50. L'association d'aide à domicile accuse un déficit de 750 000 euros et une rumeur courait parmi les 530 employés selon laquelle le versement des salaires de décembre pourrait être suspendue. La mise en redressement judiciaire permet provisoirement de geler la dette et de payer les salaires. "On a déjà préparé le listing et les charges de salaire de façon à ce que le mandataire judiciaire puisse le plus rapidement possible régler les salaires", assurait ce lundi Dominique Robine, président de l'UNA 50, à la sortie du tribunal.
La cris est momentanément suspendue mais les problèmes de fond demeurent, ceux ayant trait au financement de l'association. L'UNA 50 prend en charge de plus en plus de personnes âgées dépendantes pour qui le maintien à domicile est une nécessité. Dans ce secteur, elle est confrontée à la concurrence des chèques emploi service.
Reportage de Sylvain Rouil et Claude Leloche
Intervenants:
- Isabelle Renier, membre du CE de l'UNA 50
- Dominique Robine, président de l'UNA 50
- Michel Blaizot, 74 ans
- Gilbert Tesson, directeur opérationnel de l'UNA 50