C'est ce qu'affirme le docteur Michel Deiber, chef de service de néonatalogie de l'hôpital de Chambéry. A l'origine de la contamination, une bactérie à "gram négatif".
Des analyses effectuées par trois laboratoires à la demande de l'hôpital de Chambéry montrent que "6 poches sont contaminées par un bacille gram négatif (en attente de confirmation sur le germe) et ont également un taux d'endotoxines très important".
Il s'agit de la cause probable des 3 décès survenus dans le service, affirme le responsable en néo-natalogie de l'hôpital.
Selon une lettre signée par le docteur Michel Deiber, chef de service de néonatalogie à Chambéry, ces six poches contaminées font partie d'un lot de 35 poches produites le 28 novembre par le laboratoire fabriquant.
Si on ajoute les trois poches qui auraient provoqué le décès des trois nourrissons, il y aurait un total de neuf poches contaminées par ce bacille, selon le médecin.
Mais
indique le docteur Deiber.à ce jour, l'identification formelle du germe n'est pas confirmée et les souches isolées dans ces trois laboratoires régionaux (laboratoire de l'hôpital de Chambéry, celui de l'hôpital Herriot à Lyon et un laboratoire à Montpellier) ont été envoyées à l'Institut Pasteur qui devrait rendre réponse dans la semaine,
Il précise encore que les trois bébés décédés en décembre dans son service de réanimation néonatale, sont morts "dans des circonstances identiques à savoir un tableau de choc septique très brutal conduisant au décès en quelques heures malgré les manoeuvres de réanimation mises en place."
"A ce moment-là, nous avons pris la décision de fermer l'unité de réanimation pour procéder à une désinfection des locaux et des matériels", relate le chef de service dans une lettre qu'il a décidé d'envoyer à ses collègues de la région.