Le ministre de la Mer, Frédéric Cuvillier, était en baie de Somme jeudi 16 janvier pour présenter ses mesures de luttes contre l'érosion des côtes françaises.
Les falaises de craie qui longent la Seine-Maritime reculent un peu plus chaque année. Entre Veules -les-Roses et Puys, on relève un recul de 50 centimètres par an. Régulièrement des chutes de blocs de falaises ont lieu. Cet été, un impressionnant éboulement s'est produit à Saint-Jouin-Bruneval. La sous-préfecture a pris dernièrement un arrêté restreignant la circulation sur la route de Pourville.
Deux mesures pour lutter contre l'érosion
Une
"cartographie de l'aléa d'érosion côtière à l'échelle nationale, rendant compte de l'état actuel du littoral, avec une prévision à 10, 40 et 90 ans," sera produite.
"Il faut dresser un état des lieux, à recouper avec les observations des collectivités locales" sur l'évolution des écosystèmes côtiers a déclaré le ministre de la Mer. Par ailleurs, un
"programme de gestion intégrée", de tous les risques encourus par le littoral et ses habitants, va être lancé. Il faut
"bâtir une stratégie d'aménagement", avec un
"déplacement d'activités, quand nécessaire", a expliqué le ministre.
Une modification des opérations de protection
Pour parer aux menaces immédiates, les collectivités locales réclament souvent des meures de protection artificialisant fortement le trait de côte. Ce la ne devrait être décidé que que dans des secteurs côtiers très peuplés ou jugés d'intérêt stratégique pour le pays. Car le blocage des lames et des courants, les zones portuaires ainsi que les digues et les remblais provoquent des dégâts sur d'autres points du littoral. Il faudrait donc restaurer les zones humides, cordons dunaires, mangroves et récifs coralliens, qui tous servent à protéger le littoral en absorbant, en dissipant l'énergie de la mer.