Suite à un contrôle d'huissier, les anti-GDE ont porté plainte lundi dernier pour enfouissement illégal de déchets. GDE admet seulement la présence de résidus de pneumatiques et affirme respecter la réglementation.
Pas une semaine sans un nouveau rebondissement autour du site d'enfouissement des déchets de Nonant-le-Pin. GDE a décidé de contre-attaquer sur le front de la communication. Lundi dernier, les opposants au site portaient plainte auprès du tribunal correctionnel d'Argentan pour enfouissement illégal de déchets. La visite d'un huissier le 23 janvier avait révélé la présence de pneumatiques sur le site de Nonant-le-Pin, un type de déchets non prévus initialement. Pour contrer ces accusations, l'entreprise Guy Dauphin environnement a publié un communiqué qu'elle a accompagné du rapport de l'inspection effectuée le 28 janvier dernier par la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) à la demande du préfet de l'Orne.
Rappelant que le site de Nonant-le-Pin est bloqué depuis trois mois par ses opposants, GDE déclare qu'il "n’a en aucune manière déversé de déchets illégaux à Nonant-le-Pin pendant les deux jours d’activité durant lesquels le site a pu fonctionner, mais seulement des déchets non dangereux conformément à la loi et à son autorisation d’exploiter". L'entreprise explique avoir réceptionné dans l'Orne des "résidus de broyage lourd" effectué sur son site de Rocquancourt. C'est dans ces résidus qu'auraient été trouvés les "déchets de la discorde". GDE cite alors le rapport de la DREAL: « il ne s’agissait pas de pneumatiques automobiles usagés, mais de fragments pneumatiques passés dans les broyeurs ».
Pour l'entreprise, "cette pratique n’est absolument pas en contravention avec la réglementation en vigueur contrairement à ce que les anti GDE proclament". Dans son rapport, la DREAL indique avoir adressé à GDE un courrier dans lequel elle lui demande "d'améliorer sur ses sites amont le retrait des pneumatiques avant passage aux broyeurs et de bien définir (...) le critère de refus pour la présence de fragments de pneumatiques". Un rappel à l'ordre qui n'a pas valeur de blanc-seing et ne figure pas dans le communiqué de GDE.