Alors que la famille de Magalie Méjean attendait cette nuit de pouvoir rapatrier le corps de la jeune fille, Eric Méjean, son père, a exprimé sa colère sur la façon dont les recherches ont été menées et ses doutes sur l'enquête.
Eric Méjean est en colère. Avant de quitter la Martinique, où le corps de sa fille Magalie a été retrouvé cinq semaines après sa disparition, il a accordé une interview à nos confrères de Martinique Première.
La découverte fortuite, à quelques mètres à peine de l'endroit où a été retrouvé le corps de la jeune fille, de son appareil photo, a renforcé la conviction de la famille que les recherches n'ont pas été faites correctement.
"Je suis en colère, vis à vis de l'Etat, et aussi de ce qui est en train de se passer. Retrouver un appareil, à un endroit à 5 ou 6 mètres d'où a été retrouvée ma fille, une semaine après, on se dit "qu'est-ce qui a été fait ?", alors qu'on nous a dit que la zone a été ratissée !", s'indigne Eric Méjean.
Voir la vidéo de l'ITW d'Eric Méjean sur le site de Martinique Première.
Eric Méjean continue de penser que sa fille a été victime d'une agression.
"On n'a jamais cru que Magalie était tombée, depuis le départ on est dans l'hypothèse de l'agression", explique Eric Méjean.
La famille a pris un avocat pour découvrir "la vérité, la réalité des choses".
"Cette vérité ne nous fait pas peur. Au contraire, il nous la faut et on l'aura", conclut le père de Magalie.
L'appareil photo découvert par hasard par un ami de la famille
Cette colère du père de Magalie a été en partie déclenché par la découverte jeudi de l'appareil photo de la jeune femme.
Eric Méjean, le père de la jeune femme, a expliqué que la découverte de l'appareil photo s'était faite par hasard, alors que son épouse voulait "se recueillir à Chalvet", où avait été découvert le corps de la jeune randonneuse, en contrebas du sentier qu'elle aurait emprunté le 17 décembre, jour de sa disparition.
Des amis du couple, des sapeurs pompiers, des élus et policiers municipaux se trouvaient à leurs côtés. C'est "un des sapeurs pompiers qui est tombé sur l'appareil photo", a relaté M. Méjean. Son épouse et lui précisent que personne n'a touché à la "pièce à conviction", et qu'ils ont établi un "périmètre de sécurité", attendant que les gendarmes viennent récupérer ce nouvel élément.
"Il était visible", précise Eric Méjean.
L'appareil doit être analysé et formellement identifié en Métropole.
Patricia Méjean, la mère de Magalie, très émue, précise "on n'a rien vu, on n'a pas vu s'il portait des marques".
"Je suis soulagée bien sûr qu'on ait, que j'aie réussi à avoir quand même ma fille, on aurait pu rester comme ça bien des mois, bien des années sans retrouver son corps", mais "nous ne pourrons être en paix que quand nous saurons la vérité totale", a-t-elle ajouté, des sanglots dans la voix.