Depuis une semaine, jour pour jour, à Caen, les parents mobilisés contre la fermeture du collège Lemière occupent l'établissement du centre-ville. Cet après-midi les élèves de troisième ont suivi, hors les murs, leurs cours de français et d'histoire.
Depuis lundi dernier, les parents d'élèves occupent le collège Lemière et empêchent les enseignant de pénétrer dans l'établissement. Cette semaine, ils ont décidé de ne pas pénaliser plus longtemps les plus grands. Les élèves de troisième ont suivi cet après-midi leurs cours d'histoire et de Français dans la salle des mariages de la mairie de Louvigny. Une solution a donc été trouvée, à l'extérieur, pour contenter tout le monde. Une classe hors les murs. Démarré ce lundi, le dispositif devrait monter en puissance dans les jours qui viennent et toucher les élèves de la 6ème à la 3ème. Des enseignants à la retraite ont été sollicités pour assurer ces cours. Ce vendredi, un professeur un peu particulier devrait même faire classe. Le député-maire de Caen (PS) Philippe Duron va renouer avec son ancien métier pour dispenser un cours d'histoire-géographie dans l'enceinte de la mairie de la capitale bas-normande.
Reportage de Patrick Mertz et Cyril Duponchel
Intervenants:
- Coralie, élève de 3ème
- Yves Ducombes, professeur de lettres retraité
- Danièle Rolland, professeur d'histoire-géographie retraitée
Les parents d'élève du collège Lemière ne décolèrent pas et c'est pour l'avenir des 300 élèves qui fréquentent cet établissement du centre ville. En septembre 2014 le collège Lemière devra fermer ses portes . L'annonce ne date pas d'hier mais de 2012. Date où le président du Conseil Général Jean-Léonce Dupont (UDI) a commandé un audit destiné à étudier les possibilité de réorganisation des collèges devenus obsolètes et accusant chaque année une certaine perte d'effectif.
Trois collèges étaient alors dans l'oeil du cyclone. Deux seront retenus et condamnés à la fermeture, dès cette époque. Depuis, les parents d'élèves n'ont jamais cessé d'alerter sur l'incohérence pour leurs enfants. Ces derniers devront, entre autres, multiplier par 5 leur temps de transport jusqu'à leur futur établissement. Mais le président du Conseil Général ne veut pas revenir sur son plan d'économie. Et refuse même de rencontrer les parents sur place.
Beaucoup d'enseignants témoignent de leur compréhension et ont accepté, ce matin, à 8 heures, de se faire refouler à l'entrée de l'établissement.
Ci-dessous le reportage de Patrick Mertz et Cyril Duponchel ce lundi matin
avec Alice Deshogues ( professeur histoire-géographie), Josiane Clodic (parent d'élève), Patrick Ledoux (maire de Louvigny ).