Un exercice nucléaire national s'est déroulé ce mardi sur le site Areva de retraitement des déchets. Il permet de tester le plan d'intervention en cas d'incident et associe la population.
L'exercice a lieu tous les trois ans. Il permet de tester le plan d'intervention en cas d'incident et est coordonné par la préfecture de la Manche et Areva, dont l'usine de retraitement des déchets est basée à la Hague. Le scénario retenu n'est dévoilé qu'à la dernière minute. Ce mardi 29 avril, deux blessés ont été retrouvés dans l'un des ateliers où se trouve de l'uranium. Un incendie s'est déclaré dans l'un des locaux. Sur place deux véhicules d'intervention sont présents. La suite de l'histoire prévoit une contamination de l'air rejeté à l'extérieur. Pour l'opérateur Areva, c'est l'occasion de tester sa capacité de réaction. La préfecture devrait prendre le relais pour la protection de la population civile.
Une réunion d'information a été organisée en amont avec les riverains à la mi-avril. Ces derniers ont été prévenus ce mardi matin en condition réelle par les sirènes du PPI (plan particulier d'intervention). Parallèlement, un message d'alerte préenregistré est transmis par téléphone à tous les foyers et établissement publics situés à 2 km à la ronde.
Cet exercice intervient sur fond de tensions au sein du site Areva de la Hague. La semaine dernière, plusieurs dizaines de salariés avaient manifesté devant l'usine. Ce mardi matin, dés 5 heures, dès 5h, environ 200 salariés ont installé un barrage filtrant qui a limité l'accès au site . Leurs revendications: la crainte qu'une centaine d'emplois soient menacés et le recours renforcé à la sous-traitance.
Le reportage d'Elise Ferret et Stéphanie Lemaire (ITW Marc Lahotte, Commandant des sapeurs pompiers, Eric Vernel, CGT Areva et Catherine Argant Directrice de la communication d'Areva)