Dans le bocage virois, des historiens locaux poursuivent la quête des dépouilles de soldats de la Wermacht enterrés à la va-vite au cours de l'été 1944, parce que "tout être humain mérite une sépulture". 70 ans après la bataille de Normandie, des milliers d'hommes sont toujours portés disparus.
Quelques chiffres résument la violence de la bataille de Normandie. Ils disent aussi l'ampleur du désastre pour l'armée du III ème Reich. Entre le débarquement du 6 juin 1944 et la chute de la 7 ème armée dans la poche de Chambois le 21 août 1944, les allemands ont perdu 1500 chars, 2000 canons, 20 000 véhicules. Le bilan humain est effroyable : 250 000 prisonniers, 200 000 morts ou disparus.
Soixante-dix ans après ce déluge de feu, la verte campagne normande ne laisse rien supposer des drames innombrables qui se sont noués dans les prairies, dans les chemins creux, dans les cours de fermes. Combien de morts ont été jetés dans des fosses, ensevelis avec des cadavres de vaches, de chevaux, enterrés anonymement ? Dans le bocage virois, des recherches sont menées pour tenter de retrouver ces dépouilles abandonnées dans les recoins de l'Histoire.
Reportage de Stéphanie Lemaire et Joël Hamard :