Au lendemain de la présentation par le président de la république du projet de redécoupage territorial, Laurent Beauvais et Nicolas Mayer-Rossignol publient un communiqué commun.
C'est dans un communiqué commun publié en fin de matinée ce mardi 3 juin que les président de région des deux Normandies réagissent au "big-bang" territorial présenté lundi soir par le président de la République. "Nous saluons cette décision et nous engageons à la mettre en œuvre dès à présent. Très rapidement, nous allons travailler à la préparation de cette fusion dans les meilleures conditions en nous appuyant notamment sur nos coopérations", déclarent Laurent Beauvais, pour la Basse-Normandie, et Nicolas Mayer-Rossignol, pour la Haute-Normandie.
Le texte est relativement consensuel et se garde bien d'aborder certains sujets sensibles (quelle capitale pour la future Normandie). Pour les deux présidents socialistes actuellement en exercice, la fusion est facteur de développement: "Nos deux territoires sont dotés d’atouts majeurs et complémentaires qui doivent sortir renforcés de ce rapprochement." Seule question posée par Laurent Beuavais et son homologue haut-normand, celle des compétences de la future grande région: "le Gouvernement doit maintenant préciser les compétences et les moyens dont il entend doter les nouvelles Régions françaises."
Dans sa tribune publiée dans la presse quotidienne régionale, François Hollande propose de donner aux régions "plus de responsabilités". Pour le président de la République, "elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d'emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l'aménagement et les grandes infrastructures". Le premier personnage de l'Etat souhaite que les attributions des départements soient absorbées par ces grandes régions et les intercommunalités.
La réaction en vidéo de Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie
La réaction de Nicolas Mayer-Rossignol, président de la région Haute-Normandie