Première visite officielle à Rouen des représentants des groupes Bolloré et Valgo ce vendredi. Ils ont présenté le plan industriel pour reconvertir les 260 hectares de l'ancienne raffinerie Pétroplus. Un investissement de plus de 200 millions d'euros
Qui reprend le site ?
C'est Valgo, société française spécialiste de la dépollution, décontamination et développement de sites industriels. Elle est l'acquéreur. Valgo associe deux partenaires français : Bolloré énergie et Eiffage construction.
Quelles activités vont se développer ?
Le communiqué commun de Valgo et Bolloré du 20 juin présente 4 projets envisagés :
1- Le transfert des activités de recherche et développement du groupe Valgo dans les laboratoires existants, la création d’un cluster de PME environnementales, et le développement de projets en partenariat avec des écoles d’ingénieurs (EME de Rennes, Insa Rouen), en utilisant les bâtiments existants.
Investissement : 5 millions d’euros
Echéance : second semestre 2014
2- La reprise par Bolloré Energie de l’activité stockage de combustibles, sur une surface évaluée à 177 hectares.
Investissement : 70 millions d’euros
Echéance : premier semestre 2015
3- La création par Valgo d’un Biocentre de traitement des terres polluées, sur une surface évaluée à 8 hectares, plus 8 hectares de zone de stockage.
Investissement : 3 millions d’euros
Echéance : second semestre 2015
4- La vente au groupe Eiffage d’une surface de 48 hectares, en vue de la constructiond’une plateforme logistique multimodale sécurisée destinée aux industriels et à la grande distribution.
Investissement : 120 millions d’euros d’infrastructures et 10 millions d’euros
d’équipements
Echéance : premier semestre 2018
Combien d'emplois seront crées ?
Valgo et Bolloré indiquent sur ce point que l'ensemble des projets devrait générer 440 emplois, dont plus "d'une centaine à court terme". La raffinerie employait 550 personnes avant le dépôt de bilan en 2012
Pour agrandir et lire le communiqué de Bolloré/ Valgo, cliquer sur la page
Que sont devenus les salariés de la raffinerie ?
La préfecture de Seine-Maritime a fait aujourd'hui le point sur le "plan de sauvegarde de l'emploi" suite à la liquidation en avril 2013
"Les 3/4 des 449 salariés licenciés ont, à ce jour, une perspective (départ à la retraite, contrat de
travail, formation ou création d'entreprise) :
- 188 personnes ont retrouvé un emploi (dont 121 contrats à durée indéterminée) ;
- 77 personnes sont appelées à bénéficier d’une mesure de retraite ou de pré-retraite.
- 15 personnes ont un projet de création d'entreprise.
- 50 personnes ont entamé un cursus de formation.
- Sur les 119 personnes dont la situation est en cours d'examen, 18 sont employées par la cellule liquidative et 46 sont en recherche active d'emploi."
Quelle est la réaction du collectif des "Pétroplus en lutte" et de la CGT ?
Yvon Scornet, qui a représenté l'intersyndicale pendant toute la lutte des Pétroplus était présent ce vendredi matin lors du comité de pilotage à la préfecture.
La CGT plaide toujours pour un autre dossier de reprise (le suisse Terrae International) pour réouvrir la raffinerie. Un recours a été déposé contre la cession. La cour d'appel de Rouen l'examinera le 3 juillet.
La CGT dénonce "un ferraillage" sur le site Pétroplus et estime que l'activité de stockage d'hydrocarbures pourrait concurrencer la raffinerie Exxon de Port-Jérôme si des importateurs l'utilisent
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