Le procès se tiendra en octobre prochain. Bouygues TP, Quille et Welbond Armatures, sont poursuivies pour avoir embauché, sans contrat légal, près de 500 ouvriers polonais et roumains, entre juin 2008 et octobre 2012, sur le chantier de l'EPR à Flamanville, dans la Manche.
L'affaire est déjà passée devant le tribunal des prud'hommes. Mais cette fois, elle sera jugé au pénal,il faut dire que le parquet envisageait déjà la chose en juin 2013.
Eric Bouillard, le procureur de la République de Cherbourg, pousuit donc Bouygues TP et Quille, sa filiale, ainsi que Welbond Armatures pour "recours au services d'une entreprise pratiquant le travail dissimulé, prêt illicite de main d'oeuvre et marchandage". Le procès se déroulera à Cherbourg du 21 au 23 octobre prochain.
Pendant ces deux jours d'audience, le cas de 460 ouvriers polonais ou roumains sera étudié.
Des hommes " détachés", "prêtés" sur ce chantier par les sociétés Atlanco et Elco, entre juin 2008 et ocotbre 2012. Le procès permettra de savoir s'il y a eu système organisé, ou pas.
L'urssaf, pour non paiement de cotisations pourrait réclamer plusieurs millions. Des " amendes" sont également à prévoir.
EDF n'est pas directement impliqué dans ce dossier et ne comparaîtra pas à la barre.
Près de 3650 personnes, au total, travaillent sur cet immense chantier engagé dans la Manche. Après plusieurs accidents du travail, dont un mortel, c'est un nouvel épisode judiciaire qui va venir ternir un peu plus l'image de l'EPR.
Avec 2 ans de retard, le réacteur nouvelle génération devrait être mis en service en 2016.