Un arrêté municipal réserve l'accès de ces grottes, les plus importantes de Haute-Normandie, aux spéléologues membres de la Fédération Française de Spéléologie. Les touristes qui souhaiteraient visiter ce lieu doivent donc être accompagnés.
Exploitées comme carrières depuis l'époque gallo-romaine et jusqu'au XXème siècle, les grottes de Caumont ont fourni le calcaire nécessaire à la construction de nombreux monuments de la région comme la Cathédrale de Rouen ou l'abbaye de Jumièges.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les grottes servirent de bunkers aux Allemands, qui voulaient y fabriquer une usine de fabrication d'oxygène liquide utilisée pour les fusées V2. Ils ne sont jamais parvenus à leur dessein.
Aujourd'hui, les grottes, dans lesquelles une activité de champignonnière a été développée dans les années 60, sont aujourd'hui une propriété privée, utilisées pour la découverte de la spéléologie.
Une entrée réservée aux spéléologues
Détenue par plusieurs propriétaires privés, cette grotte est la plus importante de Haute-Normandie. C'est un dédale de tunnels, souvent sombres, et de lacs souterrains, un réseau d'une quinzaine de kilomètres.
Les entrées de la grotte sont situées sur la commune de Caumont (27). Par mesure de sécurité, le maire de la ville a pris un arrêté municipal réservant l'accès de la grotte aux seuls spéléologues. Mais aucun des propriétaires privés n'a installé de dispositif de sécurité pour empêcher l'accès au site. Résultat, de nombreux habitués s'introduisent dans ce lieu qui peut s'avérer dangereux.
Un dispositif de secours spécifique
En 2013, la préfecture de l'Eure, le SDIS 27 et le Secours spéléologique français, avec la mairie de Caumont ont organisé deux exercices de sauvetage dans les grottes.
Cette expérience a permis la rédaction d'une annexe au plan hors sec pour sauvetage en milieu souterrain. Ce dispositif prévoit qu'en cas d'événement dans les grottes, les sapeurs-pompiers du SDIS 27 interviennent en premier sur les lieux. Le préfet peut ensuite faire appel aux Secours spéléologiques français.
C'est ce qui s'est passé lors de l'incident d'hier (dimanche 27juillet), où notamment 53 pompiers de l'Eure et de Seine-Maritime ont été sollicités, ainsi que des spéléologues.