La finale à 4 "tournante", c'est le point d'orgue du concours de saut d'obstacles et peut-être même aussi des Jeux Équestres Mondiaux. Jusqu'au bout du suspens, 4 cavaliers se sont disputés le titre mondial et parmi eux, le français Patrice Delaveau. A revoir en VOD.
4 cavaliers pour une couronne. Le français Patrice Delaveau arrivé en tête, l'américaine Beezie Madden, le suédois Rolf-Goran Bengtsson et le néerlandais Joeren Dubbeldam ... Tous avaient à coeur de s'emparer du titre et tous auront les mêmes chances.
Dimanche 7 septembre, à partir de 15h, les compteurs seront remis à zéro.
Le Français Patrice Delaveau montera à domicile
Le Normand s'est qualifié en pole position (4,08 pts) samedi, au terme du long processus de qualification (cinq parcours depuis mardi). Il est accompagné par l'Américaine Beezie Madden (4,16 pts/Cortes "C"), le Suédois Rolf-Göran Bengtsson (4,34 pts/Casall Ask) et le Néerlandais Jeroen Dubbeldam (6,25 pts/Zenith SFN).
"Je suis content d'en avoir fini avec cette journée très difficile. J'habite à une quarantaine de kilomètres d'ici. Tout le monde me connaît. Ca fait six mois qu'on me parle de ces Jeux mondiaux", a soufflé P. Delaveau, qui ne compte aucun titre individuel. Même au niveau national.
Pour en arriver à cette sélection, le chef de piste Frédéric Cottier, en metteur en scène inspiré, est "resté fidèle à (sa) philosophie: confortable pour les chevaux et difficile pour les cavaliers".
Dimanche, les compteurs seront remis à zéro, chaque concurrent montera son cheval, mais aussi à tour de rôle les trois autres.
S'adapter au cheval
"En trois minutes, il faut s'adapter au cheval. Le tirage au sort aussi est important. C'est une addition de détails qu'ils vont devoir gérer", a résumé Cottier, médaillé de bronze par équipes aux JO de Séoul, en 1988. L'expérience ne manque pas aux finalistes. On rencontre deux cinquantenaires,Bengtsson (52 ans) et Madden (50), et Delaveau qui s'approche du cap (49 ans). Dubbeldam est le cadet (41 ans), mais avec le métier du champion olympique sacré à 27 ans à Sydney.
Beezie Madden est la seule des quatre rescapés à connaître cette formule. Elle était deuxième en 2006 à Aix-la-Chapelle (Allemagne). "Les chevaux sont tous différents et on sera tous à égalité", a estimé l'amazone de la côte Est.
Deuxième Suédois à parvenir à la "tournante", aux JEM, le poids plume Bengtsson, habitué des podiums aux JO et aux Championnats d'Europe, ne veut pas faire la même fin que Helena Lundbäeck, 4e en 2002. "J'étais en 12e position hier soir et, en m'endormant, je savais qu'il n'y avait qu'un seul choix: le double sans faute", a résumé Dubbeldam, partenaire du hongre.
Zenith SFN, le plus jeune (10 ans) des élus. Bien sûr, ces "magnifiques quatre", selon l'expression de Cottier, ont défendu un format qui fait débat et qui pourrait disparaître en 2018 à Bromont (Canada).
"Certes, on demande beaucoup à nos chevaux depuis le début de la semaine. Mais ils sont bien entraînés. Et puis si on n'a pas envie de faire la finale tournante, on ne vient pas", a tranché Dubbeldam.