Sept dossiers d'offres de reprise pour la biscuiterie Jeannette de Caen ont été déposés au tribunal de commerce. Pas de décision ce lundi comme on l'attendait, l'audience est reportée au 13 novembre.
Cela fait des mois que les ex-salariés de la biscuiterie Jeannette de Caen attendent de savoir si l'entreprise va "repartir".
Placée en liquidation judiciaire, l'usine la plus ancienne de Caen est à l'arrêt, mais les ex-salariés se relaient pour occuper les locaux, veiller sur les machines et empêcher les coupures de gaz. Ils tiennent à ce que la production puisse repartir au cas où un repreneur serait en capacité de relancer l'activité.
Ce qu'ils redoutent : que la marque "Jeannette' soit vendue avec les machines et les recettes, et que l'usine de Caen ne ferme définitivement.
En août 2014, aucun dossier de reprise n'avait convaincu le tribunal de commerce. Mais un délai avait été accordé. Cette semaine, le tribunal devait examiner de nouvelles offres, et se prononcer ce lundi. Mais les salariés sont venus au tribunal ce matin pour faire pression. Le tribunal s'est accordé un délai supplémentaire et a fixé au 13 novembre une nouvelle audience.
Sept offres de reprise pour le moment, mais de nature différente
Il y a d'abord l'offre de l'homme d'affaire Georges Viana, qui prévoit de relancer l'activité et de conserver une dizaine d'emplois. M.Viana a lancé une souscription sur internet pour récolter 50 000 euros de financement participatif, et compléter le montage financier avec des subventions et des prêts de banque. Pour le moment, 46 550 euros ont été récoltés via le site web de financement, sur les 50 000 espérés.D'autres offres de reprise ne concernent que les actifs "corporels" (les machines de production, le matériel), ou les actifs "incorporels" (la marque Jeannette, et les recettes). Si ces actifs sont cédés, sans projet de reprise de l'activité, c'est la fin pure et simple de l'usine Jeannette à Caen.
Une offre a été déposée à 123 000 euros pour les machines. Une autre, d'une société différente, a été déposée à 120 000 euros juste pour racheter la marque.
Une dernière offre est celle du Conseil régional. Elle se monte à 50 000 euros et n'a pour seul objectif que le rachat de la marque, afin de la conserver. La collectivité, pour le moment, apporte son soutien au projet Viana.
Lundi soir dans le JT de France 3 Basse-Normandie à 19 heures, un représentant des syndicats, Franck Mérouze, était sur le plateau pour exprimer la position des ex-salariés de la biscuiterie Jeannette.