Valérie Levillain, qui comparaissait devant la Cour d'assises du Calvados pour le meurtre de Gisèle Loquet, le 16 novembre 1998 à Equeumauville a été acquittée ce lundi soir.
Valérie Levillain ressort libre du tribunal ce lundi soir.
Lors de ce second procès qui devait permettre d'élucider le meurtre mystérieux de Gisèle Loquet, elle était la seule accusée.
Et le jury ne l'a pas reconnue coupable de meurtre ou de violence ayant entraîné la mort de la victime.
Lors des débats, ce sont deux versions de la nuit du drame qui ont été opposées.
Deux femmes dans la maison du drame, deux versions des faits
Deux femmes étaient présentes dans la maison de Gisèle Loquet la nuit de sa mort.Ghislaine Loquet, sa belle-fille, l'a frappée avec une bûche. Elle et a été condamnée à 7 ans de prison pour cet acte, lors d'un premier procès d'assises en 2000.
Et sur les lieux, il y avait aussi Valérie Levillain. Sa présence n'avait pas été établie au début de l'enquête. C'est quelques années plus tard qu'une lettre de dénonciation a amené Valérie Levillain devant les enquêteurs puis la justice.
Elle a reconnu sa présence sur les lieux mais a toujours nié toujours toute forme de violence envers la victime.
Ghislaine Loquet, ex-belle-fille de la victime, avait prétendu, au contraire, que Valérie Levillain avait étranglé Gisèle Loquet, après qu'elle-même l'ait frappée avec la bûche. La victime aurait ensuite été couverte d'un drap auquel aurait été mis le feu.
"Il n'y a rien dans ce dossier"
Ghislaine Loqueta reconnu qu'elle avait frappé sa belle-mère dans un accès de colère, mais a toujours soutenu qu'elle l'avait laissée consciente face à la cheminée devant laquelle elle a été retrouvée morte (et entièrement brûlée) le lendemain. Et qu'elle avait demandé à Valérie Levillain de "prendre la relève". Des accusations réfutées ce lundi par Maître Frederike Dury-Gherrak, l'avocate de Valérie Levillain. "La chose qu'elle (Valérie Levillain) se reproche aujourd'hui c'est de ne pas avoir défendu Gisèle Loquet. Pour autant elle n'est pour rien dans son décès, elle porte le poids de sa non-intervention."
"Il n’y a pas de réponse au bout de deux jours de débats. Il n’y a rien dans ce dossier chaotique qui part dans tous les sens. Il n’y a rien dans ce dossier qui puisse apporter la certitude de la culpabilité de Valérie Levillain" a-t-elle plaidé, insistant sur l'absence de mobile.
Patrick Wardenski, l'avocat général, avait requis 12 ans de prison. Il demande aux jurés de la cour d'assises de reconnaître Valérie Levillain coupable d’homicide volontaire « par strangulation».
Il n'a pas été suivi, puisque le jury a acquitté l'accusée.
Le compte-rendu d'audience réalisé à l'issue des débats, mais avant le verdict. Franck Bodereau et Guillaume Le Gouic