En cette année du Centenaire du début de la Première Guerre mondiale, la mémoire de certains Poilus est honorée pour la première fois. A Langrune-sur-mer, dans le Calvados, un hommage à Georges Salles a été rendu grâce aux recherches et aux démarches de son arrière-petit fils et de ses descendants.
Beaucoup d'émotion pour les descendants de Georges Salles, poilu né à Langrune-sur-mer et inhumé dans sa ville natale en 1963. Il a survécu à la Grande Guerre mais lors des cérémonies commémorant l'armistice et le jour de ses obsèques, aucun hommage de la République ne lui avait été rendu.
Pour la première fois, grâce aux démarches de son arrière-petit-fils Alexandre Salles, âgé de 32 ans, passionné d'histoire et de généalogie, une cérémonie à la mémoire de Georges Salles a eu lieu à Langrune-sur-mer.
Pour mener à bien son enquête, Alexandre a été aidé par Pascal Gehin, un cousin de la famille, militaire retraité qui a apporté des informations précieuses sur le parcours du soldat grâce à l'accès à certains documents, comme les journaux de régiments.
Dans l'assemblée également ce mardi 11 novembre 2014, son fils Robert Salles. Ils ont pu entendre un discours du Président des anciens combattants de Langrune-sur-mer, monsieur Guy Bedague et de monsieur le maire Jean-Luc Guingouain.
Nouvel hommage à Georges Salles dans les prochaines semaines, son nom sera inscrit dans le Livre d'Or du Mémorial de la bataille de Verdun.
Un reportage de Jean-Baptiste Pattier, Carole Lefrançois. Montage : Xavier Gérard. Infographie : Romain Hauville :
Intervenants : Guy Bedague, Président des anciens combattants de Langrune-sur-mer ; Robert Salles, fils de Georges Salles ; Alexandre Salles, arrière-petit fils de Geroges Salles
1915
Il participe à plusieurs opérations dans le secteur de Vimy (Pas de Calais).
1916
Il combat lors de la tentative de reprise du fort de Douaumont à partir du 22 mai 1916
Il participe ensuite aux derniers combats dans le secteur de la Somme (Bouchavesnes, Raucourt, blessé le 12 novembre 1916 à Bouchavesnes (Somme), il est envoyé à l'hôpital de Saint-Aubin-sur-mer dans le Calvados le 19 novembre 1916.
Une fois rétabli, il part en renfort le 6 août 1917 pour le front d’Orient (Balkans). Il embarque le 15 août 1917.
1917
Le 7 septembre 1917, il est engagé avec son régiment lors des combats près du Lac d'Ohrid en Albanie et de la ville de Pogradec. Cet endroit se situant près de la frontière entre la Serbie et la Grèce. L’opération vise à dégager la route de Sauti Quaranta, près de Koritza-Bilista, face aux combattants Bulgaro-Macédoniens, les Comitadjis et à l’armée Autrichienne, alliés des Allemands.
Il est évacué pour maladie le 18 septembre 1917 et est hospitalisé le 24 octobre 1917 à Koritza (Albanie) pour : « Dysenterie grave, troubles de la sensibilité aux pieds d’origine névritique. » Il est ensuite transporté à l’hôpital de Florina (Grèce) le 25 novembre 1917. Puis évacué sur Salonique (Grèce).
Il est de retour en France le 30 décembre 1917.
1918
Il arrive avec les renforts aux chemins des dames (Aisne) début juin, pour relever les premières lignes. Après une période dans les tranchées, le régiment participera à la défense de la ville de Compiègne (Oise), puis il combat à la Chapelle-Monthrodon (Aisne).
Il participe aux dernières offensives de la Marne, entre Boursault et le bois d’Haumont.
Blessé « par balle en montant à l’attaque », il est hospitalisé une nouvelle fois le 17 juillet 1918 à Dormans (Marne). Il sort le 27 juillet 1918, évacué place de Montluçon, pour complément de soins.
Retrouvez le reportage du 12/13 du 11 novembre 2014 avec d'autres interviews :