A partir du 31 décembre, la SNCF augmente ses tarifs. Les lignes TER et Intercités en Haute-Normandie ne sont pas épargnées par cette hausse.
+2.6 % soit 61 centimes d’euros en plus pour un Paris-Rouen. Une hausse qui va accroître la colère des usagers quotidiens des trains Paris-Normandie. Pour les TER et Intercités, ce sont les prix des billets sans réservation qui augmenteront. Pour les TGV et trains grandes lignes avec réservation obligatoire, "cette évolution tarifaire de 2,6 % s’appliquera au tarif réglementaire de base plein tarif loisirs (hors toute réduction)", a détaillé la SNCF, précisant que ces augmentations, défendues, samedi 27 décembre, par le gouvernement, serviraient notamment à "l’acquisition de nouvelles rames" et permettraient d’offrir "davantage de services aux voyageurs".Nos confrères des Echos précisent que l’augmentation de 2.6% est le tarif maximum que pourra subir le voyageur lorsque la demande est élevée. La SNCF appliquera ce prix lorsqu’il ne reste plus qu’une poignée de places à réserver dans un train, ou alors en période de pointe, lorsqu’elle est quasiment sûre de vendre tous les billets. ”
Pas de hausse si vous possédez une carte de réduction
Les détenteurs de cartes de réduction ou de forfaits (abonnements TER par exemple, dont les tarifs sont décidés par les Régions), aux étudiants, ainsi que les prix des billets Prem’s n’auront pas à subir cette hausse a indiqué la SNCF.
Les usagers déjà pointés du doigt
Cette nouvelle annonce de la SNCF risque de faire réagir la FNAUT Haute-Normandie (Fédération nationale des associations d’usagers des transports). Elle dénonce déjà la décision prise pour "améliorer la ponctualité des trains Paris-Normandie". En gare Saint-Lazare, les trains seront désafficher du tableau d’information "deux minutes avant leur départ". Un choix qui fait bondir le secrétaire de la FNAUT Haute-Normandie, Jean-Paul Camberlin, qui parle de "brimade inutile". Il estime qu’au lieu "de faire porter la responsabilité des retards aux usagers, la SNCF gagnerait à analyser aussi objectivement que possible ses propres difficultés et à chercher, en concertation avec sa clientèle, des solutions crédibles".
Pour la FNAUT, les dysfonctionnements causés par des usagers qui empêchent la fermeture des portes pour monter à bord du train sont parfaitement marginaux, au regard de "l’insuffisance de la robustesse des horaires, suppression inopinée de trains, indisponibilité chronique d’une partie du matériel roulant, gestion incertaine des difficultés de trafic… Les victimes, ce sont d’abord les usagers".