Deux habitants de Notre-Dame de Bondeville ont été arrêtés, placés en garde à vue et déférés
"Pour protester"
C'est vendredi dernier, vers 20h30, juste après l'évacuation de la gare SNCF de Rouen suite à la découverte d'un colis suspect (sous un fauteuil du hall de la gare), que le standard rouennais de Police-Secours (le 17) a reçu deux appels menaçants.Deux appels successifs dans lesquels deux hommes annonçaient qu'un colis piégé avait été déposé le long des murs de l'hôtel de police de Rouen (rue Brisout de Barneville) et qu'une bombe allait exploser…
Très rapidement, l'alerte a été donnée, et une inspection des lieux pratiquée, tandis qu'une enquête permettait de localiser et d'identifier les numéros d'appel et de localiser le domicile des abonnés.
Plusieurs policiers se sont alors rendus sur place, chez deux frères qui habitent Notre-Dame de Bondeville, dans l'agglomération de Rouen.
Interpellés, puis ramenés à l'hôtel de police, les deux hommes ont expliqué aux enquêteurs avoir lancé cette alerte à la bombe pour protester contre l'interpellation de plusieurs personnes.
Après vérification il s'avère que l''un des auteurs de l'appel anonyme est l'oncle de deux jeunes qui avaient effectivement été arrêtés un peu plus tôt pour violences en réunion.
Ce lundi matin (19 janvier) une source policière précisait que les deux frères, alcoolisés au moment des faits, avaient reconnu les faits et avaient été placés en garde à vue, et qu'hier soir ils avaient été déférés. La Justice va décider de leur sort dans les prochaines heures.
Face à de tels actes de malveillance, les autorités indiquent (comme l'a rappelé la semaine dernière le préfet de région Pierre-Henry Maccioni), que dans le contexte actuel de renforcement de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, la police reste "réactive et vigilante".