La CGT, premier syndicat à la SNCF, appelle les cheminots à la grève le mardi 10 mars pour réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire engagée depuis le 1er janvier par le groupe.
La CGT, premier syndicat à la SNCF, appelle les cheminots à la grève le mardi 10 mars pour réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire engagée depuis le 1er janvier par le groupe, et selon le syndicat menée "à la hussarde". Un porte-parole du syndicat a annoncé ce mardi "un appel à la grève le 10 mars", jour où le Comité central d'entreprise sera consulté sur la mise en oeuvre de la réforme votée l'été dernier.
Cette décision a été prise en début d'après-midi, à l'issue d'une réunion de conciliation avec la direction qui n'a selon Thierry Nier "rien donné". Le préavis de grève, que la direction de la SNCF confirme avoir reçu mardi matin, couvre la période du lundi 9 mars 19H00 au mercredi 11 à 08H00. Contrairement à la grève d'une douzaine de jours menée en juin dernier à l'initiative de la CGT-Cheminots et SUD-rail, contre le projet de réforme, le mouvement n'est cette fois pas reconductible et seule la CGT a déposé un préavis.
La réforme, dont le premier effet est de regrouper désormais les 149.000 salariés de la SNCF et les 1.500 employés de Réseau Ferré de France (RFF), doit selon la SNCF permettre au nouveau groupe d'être plus concurrentiel et efficace. Mais pour la CGT-Cheminots, la SNCF n'en prend pas le chemin. "Nous assistons à une mise en oeuvre de la réforme à la hussarde, qui crée énormément de difficultés".
Le syndicat, qui avait recueilli plus de 35% des voix aux dernières élections professionnelles en 2014, exige "l'ouverture de négociations sur la structuration" de la nouvelle SNCF. Il milite pour une "déclinaison unifiée sur le territoire" des trois établissements composant le nouveau groupe public, divisé en une structure de tête chapeautant une branche "Mobilités", exploitant les trains, et une branche "Réseau", en charge de l'infrastructure.
Selon le syndicat, cette réforme, qui n'a pas résolu le problème de l'endettement du secteur, entraîne "une recherche effrénée d'économies pour auto financer la réforme", dont "les cheminots et les usagers paient le prix". S'appuyant sur une expertise remise la semaine dernière au CCE, la CGT-Cheminots prédit "une purge d'emploi" dans les années à venir.