Areva a confirmé mercredi une perte record de 4,8 milliards d'euros pour 2014 et a annoncé un plan de redressement d' un milliard d'euros d'économies d'ici 2017. Dans le Cotentin, 3100 personnes travaillent pour ce groupe. Sans compter la sous-traitance. Quelles conséquences sur l'emploi ?
Le spécialiste du nucléaire prévoit un plan d'économie d'un milliard d'euros. Les dirigeants d'Areva ne s'en cachent pas:
a déclaré le directeur général du groupe Philippe Knoche"Nous ferons tout pour que, s'il doit y avoir des départs, ils se fassent sur la base du volontariat"
Concertation fin mars
Le groupe prévoit d'engager "à partir de la fin du mois de mars" une phase de concertation avec les organisations syndicales sur "un projet d'accord-cadre" relatif à "l'emploi, aux rémunérations et au temps de travail", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Réactions de l'Etat, actionnaire à 87%
Le ministre du Travail, François Rebsamen, a assuré sur France Inter, qu"à ce stade aucune suppression de poste n'a été évoquée, notamment lors d'une rencontre lundi avec le président du conseil d'administration d'Areva, Philippe Varin en présence du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. Avant de préciser :
"S'il y avait des suppressions de postes cela se ferait bien sûr sans licenciements" F.Rebsamen
Réactions des syndicats du site de la Hague
Dominique Hébert, CGT Areva
Philippe Launay, FO Areva
Rapprochement avec EDF ?
"Aujourd'hui, les discussions avec EDF portent sur des points opérationnels, les éventuelles discussions capitalistiques interviendront dans un second temps", a affirmé mercredi Philippe Knoche lors de la conférence de presse.
Les raisons de ces pertes records
Areva doit ses résultats catastrophiques :
- aux retards et surcoûts engendrées sur les projets d'EPR Olkiluoto 3 en Finlande et en France, à Flamanville
- au fiasco financier de l'acquisition d'Uramin en 2007
- à la morosité du secteur nucléaire depuis l'accident de Fukushima en 2011
- aux pertes dans ses activités dans les énergies renouvelables.