Dans un geste d'exaspération, trois salariés des abattoirs de la Manche , se sont s'enchaînés aux grilles de la préfecture de Saint-Lô. L'un d'entre eux a été détaché par un policier. Un mouvement d'humeur qui s'est conclu par l'obtention d'une lettre du ministre de l'économie.
Après une réunion de plusieurs heures au Conseil Général de la Manche, ils avaient obtenu une promesse: une lettre d'engagement d'Emmanuel Macron. Dans cet écrit, lu à haute voix aux salariés par la préfette, le ministre de l'économie devait s'engager à accorder le prêt de 2,5 millions d'euros à la société. Puis, cet après-midi, ne pouvant récupérer immédiatement ce courrier, comme convenu, dans les locaux de la préfecture, dans un geste d'exaspération, trois salariés d'AIM se sont enchaînés aux grilles de l'institution. L'un d'entre eux a été détaché par un policier. Enfin, ce soir, la lettre leur a été transmise.
Le courrier d'Emmanuel Macron
Ce soir, les employés ont le courrier entre les mains. Il leur fallait un engagement du gouvernement dès aujourd'hui. En effet, ils doivent pouvoir présenter un dossier de reprise partielle solide (une transformation de l'entreprise en société coopérative) mardi prochain devant les juges du tribunal de commerce de Coutances qui ont reporté leur décision. Autre aspect technique dans ce dossier: les salariés avaient besoin de cet engagement pour relancer l'activité à Sainte-Cécile dès lundi. Pour ce faire, il était nécessaire de lancer une commande de porcs au plus vite.
Reportage Catherine Berra et Franck Bodereau
Jean-François Le Grand: Président du Conseil général de la Manche
Laurent Beauvais: Président du Conseil régional de Basse-Normandie
Johnny Poisnel: Délégué CFDT