Après avoir reconnu sa culpabilité dans le meurtre de sa compagne dés l'ouverture du procès, Bruno Gourdel s'est muré dans son silence, incapable d'expliquer la sauvagerie de ses actes.
"J'avais trop bu, j'étais dans un delirium, je me suis livré à une rage", a déclaré devant le tribunal Bruno Gourdel. L'accusé n' en dira pas beaucoup plus pour tenter d'expliquer cette rage qui lui a fait porter une centaine de coups de couteaux, dont certains ont perforé le coeur selon le témoignage des médecins légistes, au corps de sa compagne, Liliane Serazin, dans la nuit du 3 mars 2012. Les experts ont également évoqué deux traumatisme crâniens, probablement subis lorsque la victime, encore vivante d'après eux eux, a été tractée par la voiture de Bruno Gourdel.
Dans la salle d'audience, deux jeunes filles, âgés de 13 et 15 ans, attendent elles aussi des réponses. La fille aînée du couple a réclamé à son père ces réponses pour, peut-être un jour, "pouvoir lui pardonner".
Reportage de Stéphanie Potay et Claude Leloche