Quinze postières et le syndicat SUD-PTT ont obtenu gain de cause. Ils poursuivaient la Poste, estimant qu'elle avait tardé en 2012 à mettre en place des mesures de prévention alors qu'une série de braquage ciblait des postes de l'agglomération
Le jugement a été rendu par le tribunal des prud'hommes du Havre le 10 avril dernier. Dans un communiqué le syndicat SUD-PTT précise :
"Durant toute cette année (2012), les salariés, leurs représentants syndicaux et le CHSCT avaient notamment réclamé l'embauche d'agents de sécurité dans les bureaux de poste de la région havraise pour prévenir ces agressions et rassurer le personnel.
Ce n'est qu'au bout de 10 braquages et après l'exercice du droit de retrait des agents des bureaux de la région, que la Poste avait enfin consenti à la mise en oeuvre de cette mesure. Le retard pris dans l'application de cette mesure constitue, selon les juges, une violation de l'obligation de sécurité de résultat qui incombait à l'employeur"
La Poste est condamnée à verser à chaque postière 4300 euros et la somme de 2000 euros au syndicat SUD-PTT. La Poste peut faire appel du jugement.
Des bureaux comme ceux de Graville ont été braqués plusieurs fois. Menaces, pistolet sur la tempe, décompte funeste. Les employés des postes de l'agglomération du Havre ont été soumis à rude épreuve.
Reportage de France 3 Baie de Seine
(Mickaël Goavec, David Frotté)
En 2013, le journal "le Point" titrait "après 12 braquages, la grande trouille des postiers du Havre"