Deux cigognes ont été filmées par un habitant, hier après-midi, dans le ciel d'Hérouville. Dans la région, les volatiles arrivent en général dès fin décembre. Cette population d'oiseaux migrateurs, présente depuis 1970 en Normandie, est en nette augmentation chez nous.
" Vers 13 heures, hier après-midi, j'attendais l'ascenseur dans mon immeuble, et tout d'un coup, j'ai entendu des cris de goélands. Comme l'escalier donne sur l'extérieur, j'en ai profité pour filmer. Des goélands qui attaquent des cigognes, ça n'arrive pas tous les jours!" Gerard Legrix, réside dans une tour à Hérouville, il n'en revient toujours pas de cette altercation entre volatiles. Pour en savoir plus, nous avons consulté Alain Chartier, membre du groupe ornithologique normand, spécialiste des cigognes, et pour lui, le scénario est sans doute inverse. "Je pense que ce sont plutôt les cigognes qui ont attaqué les deux goélands. En effet, la cigogne est un oiseau dominant dans la région. Il s'agit donc du volatile le plus craint par les autres. Chez nous, Il n'y a pas de grands aigles par exemple."
Arrivée au printemps, départ en automne
"Cette année, les oiseaux nicheurs sont arrivés ces jours-ci, mais les premières cigognes sont chez nous dès fin décembre. La majorité est là vers février ou mars. En effet, si en automne, elle descendent vers l'Afrique, au printemps, elles remontent dans le nord de l'Europe pour y nicher: en Hollande, en Allemagne, et en Normandie" précise Alain Chartier.
Une population en nette augmentation tous les ans
Tous les ans, la présence des cigognes augmente de 10% en Normandie. L'année dernière, 260 d'entre elles, ont niché chez nous pour donner naissance à 600 jeunes. Avec ceux qui se contentent de passer, on a pu recenser, au total, 1200 oiseaux présents dans le ciel normand. 120 décident de s'installer définitivement. Les premières cigognes ont gagné les terres normandes en 1970. D'un seul couple à l'époque, nous sommes donc passés à 260 aujourd'hui.
La Normandie: une région idéale pour les cigognes
"A la fin du combat, je les ai vu partir vers Epron." raconte Gérard Legrix, le retraité d'Hérouville. "Le milieu est vraiment favorable pour elles, en raison des nombreuses zones humides présentes dans la région", rappelle le spécialiste normand des cigognes, Alain Chartier. Les marais de la Dive, les parcs du Cotentin et du Bessin avec 25 000 hectares sont ainsi disponibles pour les cigognes.
La vidéo amateur de Gérard Legrix, retraité