Après plusieurs mois d’enquête sur le fonctionnement du socialisme en Seine-Maritime, le site Médiapart révèle que Didier Marie aurait touché 12.000 euros par mois en cumulant les mandats.
En janvier 2014, Didier Marie proche de Laurent Fabius entre au Sénat. L’ancien président du département est alors soumis aux lois sur la transparence : il doit publier sa déclaration d’activités sur les cinq dernières années, les journalistes de Médiapart découvrent le cumul des mandats attribués à Didier Marie. Ils commencent à enquêter à partir de décembre 2014 sur "le fonctionnement du socialisme en Seine-Maritime".
Les premiers éléments de l’enquête publiés sur le site Médiapart ce mercredi 3 juin concernent l’un des barons du PS de Seine-Maritime. Dans l’article on apprend que pendant des années, le président de Seine-Maritime était à la fois vice-président d’agglomération, maire adjoint d’Elbeuf, attaché parlementaire, chargé de mission de la fédération PS, président d’Habitat 76 (premier bailleur social de Seine-Maritime), administrateur de la société d’autoroutes Paris-Normandie. Pour toutes ces fonctions, Didier Marie touchait 12.000 euros par mois. Le site d’informations estime que l’élu aurait bénéficié de contrats de complaisance accordés par Laurent Fabius et Christophe Bouillon, l’ex-patron de la fédération socialiste de Seine-Maritime.
Interrogé par Médiapart, Didier Marie ne semble pas choqué par sa rémunération mensuelle et précise qu’il n’est pas le seul dans ce cas (...)
Chacun peut avoir un jugement sur le montant de ma rémunération, mais ça ne pose aucun problème juridique. Si vous comparez avec des rémunérations de cadres dans des tas de domaines, comme celui des sociétés de conseil, cela n’a rien d’extravagant , déclare-t-il à Mediapart (...) Je n’ai rien à me reprocher, j’ai beaucoup donné pour le parti, rappelant que son cas est plutôt une généralité. »
Les explications de Marc Moiroud