Une fédération riche et dispendieuse, des militants ou des élus « payés pour faire campagne »... Le site d'investigation ne s'est pas arrêté à Didier Marie, consacré « roi du cumul et des indemnités » avec 12.000 euros de revenus mensuels, mais détaille d'autres pratiques étonnantes.
Mediapart enfonce le clou. La deuxième partie de l'enquête sur le "PS 76" publiée ce vendredi précise le fonctionnement d'une fédération riche (jusqu'à 800.000 € de revenus annuels grâce aux adhérents) et dispendieuse dans sa gestion des ressources humaines. Avec notamment des CDD, ou des CDI, pour des postes d’assistants. Selon les informations de Mediapart, ses fonctions « consistent en l’apport d’une aide politique sur tous les domaines d’intervention de l’association et en la rédaction de tous les documents qui lui seront demandés par le président de l’association. »
En somme, la fédération socialiste rétribue un certain nombre d'assistants pour « une aide politique » parfois floue. Selon le premier fédéral Christophe Bouillon : « Ils font ça à un moment donné, ils donnent un coup de main, ils font de la politique. » Là où c’est le plus discutable, c’est que les bénéficiaires sont déjà rémunérés, soit par la fédération, soit pour leurs fonctions d’élus.
Didier Marie, jusqu'à 12.000 euros mensuels
- Président de Seine-Maritime
- Vice-président d'agglomération
- Maire adjoint d'Elbeuf
- Attaché parlementaire
- Chargé de mission de la fédération PS
- Président d'Habitat 76
- Administrateur de la société d'autoroutes Paris-Normandie
Dominique Chauvel, 1 100 euros par mois pendant 5 ans
La première adjointe de Fécamp, Estelle Grenier aurait elle décliné la proposition.
La réponse de Christophe Bouillon à nos confrères de Médiapart : « Beaucoup d’élus veulent avoir un travail à côté, pour avoir une raison sociale et cotiser pour la retraite [...] C’est aussi le rôle d’un parti politique de se dire qu’à un moment donné on peut aider quelqu’un qui fait de la politique à partir à la conquête d’un territoire »
Les utiles maisons du département
Conclusion d'une source anonyme à la fédération :
Les emplois politiques sont une réalité au PS aujourd'hui un peu partout en France, la Seine-Maritime a poussé la pratique au maximum »