C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : la suppression de la taxe d'habitation se fera par pallier et d'ici 2023, tous les foyers normands seront concernés. Dès 2020, 80 % des foyers cesseront de la payer sur leur résidence principale.
Mercredi dernier, le 12 juin 2019, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que tous les foyers fiscaux français seront exonérés de la taxe d’habitation sur les résidences principales, quel que soit le montant de leur revenu. Une mesure qui va se faire par palliers.
Dès l’année prochaine 80% des foyers fiscaux cesseront de payer la taxe d’habitation.
En Seine-Maritime, plus de 340.000 foyers sont concernés, dans l’Eure ce sont 166.000 foyers fiscaux qui verront leur taxe d’habitation disparaitre dès 2020.
Mais c’est dans 4 ans, à l’horizon 2023, que la réforme prendra effet pour tous. A cette date, tout le monde sera exonéré. Sur les deux départements d'ex Haute-Normandie, 810.000 familles seront exonérées.
Comment cette suppression va-t-elle concrètement se mettre en place ?
Pour la majorité des normands, la taxe a déjà baissé en 2018 puis en 2019. Elle sera supprimée l’année prochaine.
Pour les foyers restants, le modèle reste le même, la taxe baissera d’un tiers en 2021, d’un autre tiers en 2022 et disparaitra en 2023.
Pour quel gain en pouvoir d'achat ?
En moyenne chaque foyer français va économiser 723€ par an. Et puisqu’il s’agit d’une moyenne nationale, il y a des différences entre les territoires.
Dans l’Eure l’économie réalisée sera de 481€ par an et par foyer.
En Seine-Maritime, on économisera environ 559€ chaque année.
La taxe d'habitation : principale ressource des communes ...
Pour les communes, c’est un manque à gagner de plusieurs centaines de milliers d’euros qui doit être compensé.
Si jamais, cette compensation, cette recette fiscale se réduit au fur et à mesure du fait de l'inflation, il y aura un impact sur les impôts locaux ou alors il faudra faire un choix sur les services municipaux de proximité : augmenter la cantine ? Réduire le service de crèche ? - Bastien Coriton, Maire de Rives-en-Seine.
Pour l’heure, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, assure que les ressources des communes seront garanties à l’euro près. Mais il faudra attendre 2023, pour savoir véritablement comment ce manque à gagner sera compensé. Une date tardive pour les maires des petites communes, ils souhaiteraient être fixés avant les élections municipales de 2020.
VIDEO / La réaction du maire de Rives-en-Seine - Bastien Coriton