A Caen, Rouen et Cherbourg, SOS Médecins maintient la pression : plus de visite à domicile en journée

SOS Médecins demande depuis plusieurs semaines une revalorisation des visites à domicile. Après avoir cessé leurs activités durant 24 heures ce lundi, plusieurs associations poursuivent leur mobilisation, comme en Normandie.

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Selon la fédération SOS Médecins, "l'ensemble des 63 associations et leurs 1.300 médecins généralistes ont réalisé un arrêt total de leur activité" ce lundi 27 septembre. Depuis plusieurs semaines, elle réclame une revalorisation des visites à domicile, une activité dont elle assure une large part (3 millions de visites par an revendiquées) et qu'elle estime menacée de disparition, faute d'attractivité. Elle a reçu dans son combat le soutien de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) qui a appelé "le gouvernement à entendre ce cri d'alarme et à résoudre ce problème le plus rapidement possible".

A Cherbourg, la mobilisation a débuté voilà déjà deux semaines. L'association du nord-Cotentin a stoppé ses visites en "institution" : garde à vue, prison, Ehpad. "On a eu un mail du directeur de la CPAM de la Manche et un autre du directeur de l'ARS Normandie avec une fin de non recevoir. En gros : très bien, on a reçu le message, on transmet. Pas de proposition de rendez-vous ou de discussion ", indique Christophe Marchenay, le président de SOS Médecins Cherbourg.

Une oreille (enfin) attentive

Pour la première fois, l'association a rencontré, pour la première fois, une oreille attentive en la personne de la sous-préfète. "On a bloqué quelques temps la rue de la préfecture pour se montrer. Ça s'est bien passé, c'était une manifestation à 12 ou 13 voitures, on n'a pas trop dérangé", s'amuse le médecin. Un entretien avec un représentant de l'Etat et pas de réquisition, contrairement à d'autres territoires, SOS Médecins "a envie d'y voir une marque de "soutien" et de respect de notre mouvement. Mais ça n'avance pas."

Pas tout à fait. A l'issue de cette journée de grève, la fédération SOS Médecins a obtenu deux rendez-vous la semaine prochaine (première semaine d'octobre), l'un au cabinet du ministère de la santé, l'autre avec le directeur de Caisse National d'Assurance Maladie. Une toute première prise de contact depuis l'appel lancé par SOS Médecins au début du mois d'août. Pour autant, rien n'est gagné et plusieurs associations, "entre 15 et 20", ont décidé de maintenir la pression. Dont Cherbourg.

Les Normands unis

En première ligne en termes de mobilisation, l'association cherbourgeoise est désormais rejointe par ses homologues du reste de la région. "Nos collègues de Caen et de Rouen ont trouvé pertinent de monter un cran dans la pression au vu de la situation et de l'absence de réponse", déclare Christophe Marchenay, "Nous sommes unis au niveau régional et nous avons entamé l'arret des visites en continuité des soins, de 8 heures à 20 heures, du lundi au vendredi, et le samedi de 8 heures à midi." En résumé : "toutes les visites en journée".

Malgré la proximité avec les facs de médecine, Rouen et Caen, selon Christophe Marchenay, sont confrontés au même problème de recrutement que Cherbourg. "Le point de vue est partagé sur le fait que si on était maintenu à ce tarif-là, la visite de journée ne sera plus réalisée par les associations de SOS Médecins. Si on veut continuer à avoir une activité, à pouvoir recruter et pouvoir au moins assurer les consultations, on va peut-être devoir passer au stade où, pour recruter, on dira : les gars, ne vous inquiétez pas, en journée on ne fera que de la consultation", affirme le président de SOS Médecins Cherbourg. 

"Les plus jeunes, quand ils regardent la boutique chez nous, comment ça se passe, et qu'ils regardent un pôle de santé, c'est pas ce qui paraît le plus "confortable" quand on a envie de se poser, de s'installer", raconte Christophe Marchenay, qui doit aussi composer avec l'usure de certains associés, "les plus anciens, qui ont donné toute une vie à faire des horaires de nuit et des weekends - sur le mois d'octobre, c'est en moyenne entre un et zéro weekend disponible par associé- et que j'ai du mal à maintenir motivés."

Pour l'heure, pas de date de fin du mouvement de "grève" chez SOS Médecins. La mobilisation se poursuivra au moins jusqu'aux rendez-vous programmés la semaine prochaine au ministère de la anté et à la Caisse nationale d'assurance maladie. 

 

 

 

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