À cause des intempéries, cet éleveur n'a presque plus de quoi nourrir ses vaches

Les fortes précipitations des derniers mois ont causé l'inondation des champs. Une difficulté de plus pour Gilles Souvre, dont les parcelles ont été abîmées par la pluie et le stock de fourrage arrive à épuisement.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Impossible de se déplacer dans le champ inondé sans des bottes de pluie en caoutchouc. Encore moins d'y laisser gambader les bêtes à l'air libre. Ce matin de février, le soleil est au rendez-vous mais il en faut plus pour rassurer Gilles Souvre, exploitant agricole à Préaux-du-Perche (Orne).

"Il faudrait qu'on ait au moins cinq ou six jours consécutifs de beau temps pour pouvoir remettre les animaux dehors", explique l'éleveur bio, les traits tirés, sous un bonnet bleu marine. Derrière lui, son épagneul saute entre les trous creusés par la boue.

Des sols fragilisés par la pluie 

Les sols de l'exploitation sont mouillés depuis la mi-novembre, conséquence catastrophique des fortes précipitations accumulées ces derniers mois en Normandie. Ici, le piétinement des vaches risquerait d'abîmer la parcelle déjà fragilisée. En effet, si l'implantation de l'herbe est arrachée, elle ne pourra pas repousser ensuite.

Comme c'est le début du pâturage, elles sortent en courant, elles ont envie de sauter partout et de jouer.

Gilles Souvre, éleveur bio

Résultat : les quarante-cinq vaches laitières restent dans l'étable en attendant le redoux. La semaine dernière, elles ont pu sortir quelques jours mais la pluie ne les a pas épargnées longtemps. Il est tombé 60 mm d'eau en l'espace de cinq jours.

Le stock de fourrage s'épuise

Or le stock de fourrage - le foin, la paille ou les plantes qui servent à alimenter les bêtes - arrive à épuisement. Fin octobre, l'exploitant et son fils n'ont pas pu faucher la dernière coupe d'herbe en raison de la quantité d'eau retenue dans le sol des prés.

"Avec la pluie de l'automne dans le Perche, nous avons rentré les vaches un mois plus tôt. Ça signifie qu'il a fallu les nourrir un mois plus tôt aussi, complètement à l'intérieur de l'étable", raconte Gilles Souvre, une large pelle verte à la main pour rabattre la paille.

Ses vaches suivent toujours un régime hivernal, alors qu'en ce début de saison, elles devraient brouter quatre à cinq heures par jour dans les prés alentour.

Elles ne sont pas malheureuses mais elles sont comme nous, elles aiment leur liberté.

Gilles Souvre, éleveur

À l’extérieur du petit hangar en tôle, quelques rouleaux de fourrage protégés par des bâches en plastique vert sont entreposés. Il ne reste du fourrage que pour une semaine seulement, estime l'agriculteur. Après, il devra s'en remettre à la générosité de ses voisins agriculteurs ou espérer le retour d'une météo plus clémente avec l'arrivée du printemps.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information