Dans un bref communiqué, le club du HAC s’est exprimé après le classement sans suite des plaintes déposées par des supportrices à la suite de palpations effectuées au stade du Havre. Sur les réseaux sociaux, les internautes pointent du doigt le manque d'empathie du club et regrettent le manque de compassion pour les victimes.
C’est un communiqué très court… mais qui n’est pas passé inaperçu sur les réseaux sociaux. Le club Ciel et Marine s’est exprimé ce 20 février après que le parquet du Havre a classé sans suite les plaintes déposées par des supportrices lensoises suite aux palpations jugées abusives avant la rencontre entre le HAC et Lens le 20 octobre.
"Communiqué clairement honteux"
“Le club regrette le traitement médiatique de cette affaire et l'empressement à la traiter avant que la justice ne rende sa décision”, écrit le club normand. Des mots qui ont choqué les internautes.
En 24h, des centaines de personnes ont réagi : “Communiqué clairement honteux, un peu de respect et de dignité pour les plaignantes”, “si des victimes passent par ici, on vous croit, on est avec vous”, “heureusement que vos supporters ne sont pas à l’image de votre club”, peut-on lire notamment sur le réseau social X.
Communiqué clairement honteux, c’est incroyable de réagir ainsi… un peu de respect, dignité pour les plaignantes. Un classement sans suite ne veut pas dire qu’il n’y rien eu d’humiliant et dégradant à minima…
— Remy Buisine (@RemyBuisine) February 21, 2024
Communiqué consternant. Le classement sans suite de la plainte pour agression sexuelle est compréhensible du point de vue légal, en l'absence de preuve de l'intention sexuelle des gestes dénoncés. Mais cela ne doit pas empêcher de critiquer ces fouilles intrusives et humiliantes.
— Vivian Petit (@vivian_petit) February 20, 2024
Des plaintes pour agressions sexuelles
Dans cette affaire qui remonte à octobre 2023, le parquet a reçu et traité plusieurs plaintes pour “agression sexuelle” signées par des supportrices de Lens choquées par des fouilles estimées abusives. Les plaignantes accusent une agent de sécurité du stade Océane du Havre de leur avoir touché les seins et les parties génitales avant d’entrer dans l'enceinte sportive.
Une des supportrices affirme n'avoir jamais ressenti une telle gêne. "On s’est retrouvées avec nos deux seins dans ses deux mains et elle a malaxé" raconte la jeune femme auprès de France Info. Je me suis raidie. Ensuite, elle est descendue sur le long des jambes, elle est remontée au niveau du fessier, et m’a touché les fesses. Puis elle est passée vers l’avant et j’ai clairement senti son doigt sur mon sexe”, a-t-elle témoigné en novembre auprès de nos confrères.
Le club de Lens aux côtés de ses supportrices
De son côté, le Racing Club de Lens "maintient son soutien à ses sympathisantes", et a précisé dans un communiqué que "12 supportrices Sang et Or" avaient déposé plainte. "Si la justice a statué sur les événements du Havre, le Racing qui prône un supporterisme mixte et universel, reste particulièrement mobilisé. Le club invite toute future victime présumée à immédiatement se rapprocher d’un membre de son équipe d’organisation ou de sécurité", peut-on lire dans le communiqué du club du Pas-de-Calais.
Communiqué du Racing Club de Lens
— Racing Club de Lens (@RCLens) February 20, 2024
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Selon les journalistes de L’Équipe, les plaintes déposées n'engageront pas de poursuites pénales puisque le procureur du Havre a classé l'enquête sans suite. Nos confrères du quotidien sportif ont également rapporté les propos de Bruno Dieudonné, le procureur du Havre : "Même s'il y avait d'autres plaintes, elles ne changeraient rien a priori à la décision prise, les investigations ne permettant pas d'établir un élément intentionnel caractérisant l'agression sexuelle.”