Le Sommet européen de l’innovation agricole s'est installé à Lisieux pour une agriculture productive et durable. Montré en exemple, un couple de producteurs laitiers de l'Eure. Ils consacrent 8 hectares aux pâturages de leurs bêtes et une dizaine pour des prairies qui reposent la terre.
Dans cet élevage laitier de Chamblac dans l'Eure, les 65 vaches laitières broutent du 15 avril jusque fin juillet. En coulisses, le couple d'éleveurs et leur fils surveillent de près la pousse du trêfle et de l'herbe car il ne faut pas dépasser les 15 cms.
Ce qui ne devient plus appétent pour la vache, c'est quand c'est trop haut. La plante favorise alors plus la graine. C'est moins énergétique pour le rendement laitier.
Eric Odienne, éleveur laitier depuis 30 ans
Une connaissance fine du végétal, une surveillance des parcelles et de la météo, voilà quelques clefs pour de bons rendements laitiers. Ils sont aujourd'huio 3 fois supérieurs à ceux d' il y a 50 ans sur cette ferme.
Gagner en autonomie
En plus de l'herbe, on cultive ici des céréales pour compléter la nourriture du troupeau comme des graines de lupin ou de l'orge. Cela permet de renforcer l'autonomie en protéines de l'exploitation et donc de diminuer les achats extérieurs.
Par ailleurs, grâce à leurs prairies qui reposent la terre, ces agriculteurs dépensent moins en engrais et en produits phytosanitaires.
C'est d'ailleurs une tendance forte : les éleveurs cherchent à gagner en autonomie face à la flambée des cours des matières premières.
A l'avenir, le fils du couple d'éleveurs reprendra l'exploitation de ses parents. Il envisage de passer à la vitesse supérieure, celle de l'élevage bio.
Reportage de Véronique Arnould et Eric Lombaert :