Il pleut en Normandie c'est bien connu ! Mais ces derniers mois, la pluviométrie a battu des records entre décembre et février, inondant une partie des parcelles.
Les agriculteurs craignent des conséquences sur leurs récoltes.
A Beuzeville la Guérard en Seine-Maritime, une partie des parcelles de Guillaume Burel est sous les eaux.
" Depuis le 25 septembre, on a pris un an de pluie, on a passé la barre des 1000 millimètres !" nous dit il en regardant désolé sa parcelle de blé, dont 5 % est sous les eaux.
Météo France confirme cette pluviométrie exceptionnelle : entre septembre et février, le volume de pluie a été supérieur de 30% par rapport à la normale.
Le blé semé dans cette zone inondée est donc perdu. Ailleurs sur la parcelle, le terrain est gorgé d'eau mais la céréale pourra pousser.
Cette pluie qui ne cesse de tomber aura des conséquences à moyen terme.
Les inondations favorisent la pousse des mauvaises herbes, et retardent les récoltes.Surtout pour ceux qui n'ont pas encore semé.
"Les collègues agriculteurs qui n'ont pas semé les céréales durant la période d'hiver vont se retrouver au printemps avec une terre pas encore semée, et le choix des cultures possibles va se restreindre à mesure qu'on avance dans le temps" nous explique Guillaume Burel.
Les pluies ont aussi créé des ravines, formations géomorphologiques et hydrogéologiques naturelles
Pour limiter les dégâts sur les terres cultivables, il faut donc trouver des solutions.
Pour les aider, le chambre d'agriculture propose des aides et des aménagements.
" Les aménagements les plus courants sont les haies et les fascines, des aménagements positionnés au travers des zones d'écoulement qui permettent de ralentir les écoulements et favorise la sédimentation des particules de terre transportées dans l'eau " Marion Boucher, Conseillère Erosion Environnement Chambre Agriculture de Normandie
Certains agriculteurs ont commencé à faire quelques aménagements, en attendant que le temps s'améliore.