Entre indignation, stupeur, appel à l'action et pour certains, critique du gouvernement, les équipes de France 3 Normandie ont recueilli les réactions des politiques normands après l'attentat perpétré ce mardi matin à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
"A travers cet acte, il y a consciemment porter l'idée de la fracturation de la société française et le risque c'est qu'au bout du compte on puisse se dire que tout ça va mal finir pour la société française", a déclaré ce mardi, quelques heures après l'attentat commis à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hervé Morin, le président (UDI) de la Région Normandie, appelant à ne "faire preuve d'aucun angélisme".
A droite toujours, le député (LR) de la Manche, Philippe Gosselin a estimé que "l'heure est à l'urgence", appelant à "des mesures fermes, claires, sans surenchère". Certains pourtant n'hésitent pas à s'aventurer sur le terrain de la polémique comme le sénateur de la Seine-Maritime (LR) Ladislas Poniatowski ou le conseiller régional FN Nicolas Bay qui ciblent, sur les réseaux sociaux, le président de la République et le ministre de l'Intérieur.
A gauche, le député (PS) du Calvados Philippe Duron appelle à "la solidarité et la compassion avec les Catholiques". Nicolas Mayer-Rossignol, chef de file (PS) de l'opposition au Conseil Régional plaide pour que "jamais nous ne cédions à la fragmentation de la société voulue par les terroristes". Luce Pane, maire (PS) de Sotteville-lès-Rouen, louant la rapidité des forces de l'ordre ce mardi, estime que "on peut être heureux d'habiter dans ce pays où on peut être autant protégé" tout en rappelant que "le risque zéro n'existe pas en démocratie".
Reportage des rédactions de France 3 Normandie
Intervenants:
- Hervé Morin, président (UDI) du conseil régional de Normandie
- Luce Pane, maire (PS) de Sotteville-lès-Rouen (76)
- Catherine Morin-Desailly, sénatrice (UDI) de Seine-Maritime
- Philippe Gosselin, député (LR) de la Manche