Des réunions entre les préfectures et les maires des départements sont organisées en France dans le cadre de l'état d'urgence. Vendredi, la préfète de l'Orne a déclaré 264 maires qu'il n'y avait pas de menace terroriste dans le département.
264 élus avaient répondue ce vendredi après-midi à l'invitation de la préfecture de l'Orne. Comme partout en France, des réunions sont organisées entre les préfectures et les maires. "L'objectif de cette réunion c'était de faire partager des informations qui sont très importantes aussi bien sur l'actualité que sur les mesures prises et comment on va s'organiser dans le temps pour lutter contre le terrorisme tous ensemble", expliquait à notre équipe la représentante de l'Etat Isabelle David.
Et également de rassurer, car après les différentes opérations de police organisées le jour-même à Alençon et à la Ferté-Macé (voir ci-dessous), une certaine inquiétude régnait dans l'assistance. Au-delà du rappel des dispositifs de sécurité renforcée dans le cadre de l'état d'urgence, la préfecture a donc tenu à rappeler que "il n'y a pas de menace terroriste identifiée dans l'Orne".
Reportage de Nicolas Corbard et Gildas Marie
Intervenants:
- Isabelle David,préfet de l'Orne
- Joaquim Pueyo, député-maire d'Alençon
Le point sur les opérations menées dans l'Orne ce vendredi (avec AFP)
Plusieurs armes de guerre ont été saisies et un homme a été placé en garde à vue ce vendredi à La Ferté Macé dans l'Orne, selon le parquet, après une autre perquisition administrative jeudi à Alençon qui a conduit à une assignation à résidence, selon la préfecture.Selon une source proche du dossier, la perquisition à Alençon concernait une cousine de Fabien Clain, le jihadiste qui a prêté sa voix à la revendication des attentats parisiens par l'organisation État islamique. Interrogé par l'AFP, le procureur d'Alençon François Coudert n'a pas confirmé: il ne souhaite pas communiquer d'élément sur l'identité de cette personne assignée à résidence "à qui il n'est rien reproché".
A la Ferté-Macé, huit armes ont été saisies, "parmi elles plusieurs armes de guerre dont un fusil à pompe", a précisé à l'AFP le procureur de la République d'Argentan, Hugues de Phily, ainsi que de "nombreuses munitions". Le Français né en 1990 chez qui ces armes se trouvaient, a été placé en garde à vue, a précisé le magistrat qui n'avait "pas d'élément" pour dire si cette perquisition était liée ou pas à Fabien Clain. Il a ouvert une enquête pour trafic d'armes.
La préfecture de l'Orne a certes annoncé les deux perquisitions (Alençon et la Ferté-Macé), dans un même communiqué vendredi, mais il n'y a "aucun lien" entre elles, a assuré le directeur de cabinet du préfet, Fabien Chollet, à l'AFP.Selon le communiqué, jeudi en fin de journée, "15 policiers ont conduit une opération à Alençon visant à notifier une assignation à résidence. Parallèlement, le logement et le véhicule de cette personne ont été perquisitionnés".
C'est aussi à Alençon, avec une boîte aux lettres encore à son nom et pleine de courrier a constaté mercredi l'AFP, que se trouve le dernier domicile connu de Fabien Clain en France. Il n'a plus été vu par ses anciens voisins ou connaissances depuis plusieurs mois.
Le responsable de la mosquée que fréquentait Fabien Clain à Alençon en 2013 - 2014, Omar Sadequi, a par ailleurs tenu à préciser que "Monsieur Clain fréquentait la mosquée comme tout fidèle normal. Depuis l'apparition de la photo où on voyait Monsieur Merah et Monsieur Clain ensemble, beaucoup de gens ont pris leur distance et mes consignes étaient claires: être plus vigilant". "Monsieur Clain était plus discret", a-t-il ajouté.
A la Ferté Macé, commune située à trois quarts d'heure de route d'Alençon, trente gendarmes ont été engagés dont une équipe de la section de recherches de Caen et une équipe cynophile", selon le communiqué préfectoral.