48 heures après le vote d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un cessez-le-feu sans délai en Syrie, Bassel et Issam nous livrent leur vision de ce conflit et de l'attitude de la communauté internationale. Ces deux frères ont quitté leur pays natal, laissant là-bas leur mère.
Issam a rejoint son frère Bassel au Havre il y a un an. Aujourd'hui étudiant, le jeune homme de 24 ans bénéficie de la protection de l'OFPRA.
Son frère a quant à lui obtenu le statut de réfugié. Il sait désormais qu'il peut résider en France pendant 10 ans, sans être inquiété.
Mais ces deux frères ont laissé derrière eux leur mère. Ils continuent de suivre avec la plus grande attention les évolutions de la guerre en Syrie. La semaine dernière, les bombardements menés sur la Ghouta orientale, une enclave rebelle située à l'est de Damas, a fait 513 morts parmi les civils dont 127 enfants.
Autant dire que le vote d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU ce samedi 24 février, adopté à l'unanimité et réclamant «sans délai» un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie, ne suffit pas à les rassurer.
Voyez leur témoignage recueilli Félix Bollez et Stéphane Gérain.
Intervenants :
- Bassel Zarour, réfugié syrien
- Issam Zarour, réfugié syrien
Ce mardi 27 février 2018, la Russie a décrété une trêve humanitaire quotidienne de cinq heures . Quelques heures seulement après son entrée en vigueur, des raids et des tirs de roquette dans la Ghouta orientale étaient entendus.