Pour célébrer le D-Day, la cérémonie internationale s’est tenue ce 6 juin 2020 sur la plage de Omaha Beach à Vierville-sur-Mer (14). Sans public et sans vétérans, la commémoration a été diffusée sur les réseaux sociaux. Comme d'autres Normands, j'ai assisté à cet événement devant mon écran.
14h30. Me voilà prête à suivre la cérémonie internationale, marquant le 76e anniversaire du D-Day à Vierville-sur-Mer. Mais cette année, comme des centaines d'internautes, je suis installée devant mon écran d'ordinateur. L'événement est diffusé sur les réseaux sociaux. Sur la page Facebook de la préfecture du Calvados plus de 400 personnes suivent la commémoration en direct.
#Dday76
— Préfet du Calvados (@Prefet14) June 6, 2020
Dans une heure, ne manquez pas de suivre en #Direct sur nos réseaux sociaux la cérémonie internationale marquant le 76e anniversaire du #Débarquement présidée par @gdarrieussecq secrétaire d'État aux armées. Rendez vous dès 14h30.#Notmandy #Calvados #DDay #6juin pic.twitter.com/Jd8mbeS57j
Ce 6 juin 2020, il n'y a donc pas foule à Omaha Beach, sur l'une des cinq plages du Débarquement de Normandie. La situation sanitaire est exceptionnelle. Alors la commémoration se tient à huis clos, sans la présence de vétérans.
Seuls des représentants de dix pays, des élus du Calvados et les autorités civiles et militaires sont présents. La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées Geneviève Darrieussecq fait partie du petit comité.
Une cérémonie moins émouvante ?
C'est comme si j'y étais. Le président du Comité du Débarquement Jean-Marc Lefranc ouvre la cérémonie pour rendre hommage aux soldats et victimes de la bataille de Normandie avec ces mots : « ce sont des hommes et des femmes de la plus grande des générations ».
Mais ce bref discours ne remplace pas la présence des derniers héros du D-Day. Isolée derrière mon écran, me voilà privée de ces moments poignants avec les acteurs de l'Histoire. Avis partagé par Elena Dautriat. Cette internaute a suivi la cérémonie sur son smartphone depuis Paris. « Cette cérémonie appartient aux vétérans, leur présence a manqué », concède-t-elle.
Il faut aussi se passer des applaudissements des spectateurs au passage de la patrouille de France, qui survole le site de la cérémonie à deux reprises. Sur place, l'émotion semble être au rendez-vous. Le balai aérien est salué par la secrétaire d'Etat Geneviève Darrieussecq. « C'est beau ! », publie-t-elle sur son compte Twitter.
C’est beau ! ? https://t.co/KD1riSOiBB
— Geneviève Darrieussecq (@gdarrieussecq) June 6, 2020
La cérémonie dure à peine une heure, mais le temps semble long. Après les levées de drapeaux, les hymnes des différentes nations retentissent. Pendant un instant, la poitrine se serre. « Quand les peuples se rassemblent, ça me touche particulièrement », reconnaît Elena Dautriat très attachée au symbole des hymnes nationaux. Mais de mon côté, les sons des cuivres n'ont pas la même portée dans mon salon.
Les élus et représentants étrangers se recueillent ensuite près du monument aux morts, pour y déposer des gerbes de fleurs. Parmi eux : l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, du Royaume de Belgique, du Canada, du Royaume de Danemark, du Royaume-Uni, du Royaume de Norvège, du Royaume des Pays-Bas, de la République de Pologne et des Etats-Unis.
La situation sanitaire impose de célébrer le D-Day autrement, sans faste et avec sobriété. Mais il me faut encore du temps pour m'approprier ces nouveaux modes de commémoration. Depuis le confinement, Elena Dautriat s'est quant à elle habituée aux outils de retransmission à distance. Cette internaute a su se souvenir (presque) comme avant.