La 31ᵉ édition du Prix Bayeux se tient du 7 au 13 octobre 2024. La guerre et les crises au Proche-Orient sont notamment au cœur de l'attention de l'événement. L'actualité brûlante sera décryptée à travers une cinquantaine de reportages sélectionnés. En parallèle, des documentaires, expositions, rencontres sont proposés au public. Voici les cinq coups de cœur de la rédaction à ne surtout pas rater.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un an, jour pour jour, après les attentats terroristes du 7 octobre, la guerre Israël-Hamas et la crise au Proche-Orient seront très largement traités à l'occasion du 31ᵉ prix Bayeux des correspondants de guerre.

La cinquantaine de reportages présélectionnés sur les 400 reçus par les organisateurs traite principalement de l'attaque en Israël, la situation à Gaza et la vie au quotidien de la population en Palestine.

Mais lors de cet événement, de nombreux documentaires originaux, des expositions qui mettent en avant des conflits parfois peu traités dans les médias, des tables rondes et rencontres sont à découvrir durant toute la semaine.

Le film "Nous, jeunesse(s) d'Iran"

À travers six récits portés par des témoins de moins 25 ans, le film "Nous, jeunesse(s) d'Iran" traverse de manière inédite la société iranienne d'aujourd'hui. Un pays biberonné à internet et aux réseaux sociaux, où un Iranien sur dix a moins de 35 ans. Un peuple dont le niveau académique est le plus élevé du Moyen-Orient mais où un jeune sur quatre est au chômage.

Face à l'usure du régime des Mollahs, les six témoignages, six différents visages de la jeunesse iranienne, offrent un éclairage exceptionnel sur les transformations en cours au sein de la République Islamique d'Iran. Avec l’intelligence artificielle qui permet d’anonymiser les visages tout en conservant leurs expressions, dont celui de Sarah, la principale narratrice, le film révèle ces bouleversements. Dans la sphère intime et dans l'espace public, chez les religieux comme chez les laïques.

La réalisatrice Solène Chalvon-Fioriti a utilisé l'intelligence artificielle (IA) pour anonymiser les témoins du film. Ce procédé, une première en France, est l’occasion de s’interroger sur l’arrivée de l’IA dans le journalisme en général et dans le reportage en particulier.

À l’issue de la projection, le mercredi 9 octobre à 20h30, Solène Chalvon-Fioriti et d’autres intervenants proposent un échange avec le public pour un éclairage sur cette révolution en cours.

L'exposition "We did what we could"

Le 20 octobre 2023, alors qu’Israël ordonne l’évacuation de l’hôpital Al Awda, dans le nord de la bande de Gaza, des soignants palestiniens décident de rester avec leurs patients, malgré le danger. Parmi eux, un médecin de Médecins Sans Frontières (MSF) trace alors ces mots sur le tableau de service, sorte de testament : "We did what we could. Remember us", : "On a fait ce qu'on a pu. Souvenez-vous de nous". Il est tué un mois plus tard, le 21 novembre, au cours du siège de l’hôpital par l’armée israélienne. Le personnel de MSF est un témoin direct de la guerre totale que mène Israël sur Gaza depuis les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023. L’enclave est verrouillée, interdite d’accès aux observateurs étrangers.

MSF propose donc une exposition multimédia pour raconter le siège, les bombardements, les attaques et l’horreur du quotidien à Gaza à travers l’expérience de ses soignants, en première ligne dans ce conflit. Près de 40.000 Palestiniens ont été tués, dont plus de 200 humanitaires. Comme le reste de
la population civile, les employés de MSF vivent la terreur des combats et des bombardements. Ils sont endeuillés, déplacés, affamés.

Dans cette exposition à découvrir du 7 octobre au 11 novembre 2024, les médecins témoignent de la guerre que mène Israël contre les hôpitaux et racontent ce quotidien qui rend leur mission quasi impossible : les afflux massifs de patients, les déplacés qui s’y réfugient, les pénuries de médicaments et de nourriture, les ordres d’évacuation et les attaques contre les structures de santé elles-mêmes.

Le documentaire "Fixeurs de guerre, les invisibles du reportage"

Le documentaire Fixeurs de guerre, les invisibles du reportage, a été réalisé par les journalistes de l'ONG Reporters Sans Frontières, Arnaud Froger et Robin Grassi. Dans cet hommage unique aux travailleurs de l'ombre du reportage en zone de guerre, RSF a suivi le quotidien en Ukraine des fixeurs Andrii Kolesnyk, Oleksandra Aleksandrenko et Kyrylo Sirchenko dans leur travail.

Dans leur quotidien à Kiev, la capitale, ou en mission au plus près du front, ces fixeurs d’une trentaine d’années sont les visages d’un métier méconnu pourtant au cœur de la fabrique de l’information et d’une génération qui risque sa vie pour exposer au grand jour les heures les plus sombres de son pays. Tour à tour interprètes, chauffeurs, guides, intermédiaires entre les journalistes et leurs contacts, les fixeurs permettent aux reporters d’atteindre les zones les plus dangereuses et les plus isolées d’Ukraine. Héros méconnus de l’information, ils sont en première ligne pour aider médias et journalistes à travailler et éviter de faire de ce conflit une guerre oubliée.

La projection du documentaire le dimanche 13 octobre 2024 à 14h30 sera suivie d'un échange avec Arnaud Froger, Robin Grassi et le journaliste de Ouest-France, Philippe Lobjois.

Une table ronde sur le conflit au Soudan

"Soudan : une guerre à huis clos" est le thème d'une table ronde sur le conflit qui a éclaté au Soudan en 2023 entre deux factions de la junte militaire au pouvoir. Une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de dix millions de personnes, dans une indifférence quasi générale.

Vingt ans après la guerre du Darfour, les Forces de Soutien Rapide (FSR) sévissent et font resurgir le spectre d’un génocide. La famine menace et les camps des deux généraux qui s’affrontent sont accusés de crimes de guerre.

Lors de cette table ronde qui se tiendra le jeudi 10 octobre à 17h15, experts, journalistes et humanitaires analysent les ressorts de ce conflit délaissé et dont on parle peu dans les médias.

Le film "Gagner des batailles"

Ce film tourné pour la Commission européenne met en avant trois personnes inspirantes. Elles viennent du Tchad, du Bangladesh et du Yémen et racontent et témoignent de leurs vies et de leurs luttes au quotidien.

En suivant Bousseina, Sabekun et Abdulaleem, nous en apprenons davantage sur les efforts de l'aide humanitaire de l'Union Européenne pour redonner espoir à des millions de personnes dans le monde qui en ont le plus besoin. Gagner des batailles illustre le pouvoir de la résilience humaine et l'impact salvateur d'une main tendue. Ce documentaire est à découvrir le jeudi 10 octobre à 16h15.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information