Un jour avant la rentrée, la directrice de l'école maternelle aurait clairement fait comprendre à la maman qu'elle ne souhaitait pas accueillir Esther dans son établissement.
La petite Esther Grivel-Barbier, 4 ans, est atteinte du syndrome de Dravet, une maladie infantile qui la rend sujette aux crises d'épilepsie, à des absences et à une grande fatigue.
Cette année, la petite fille n'a pas pu faire sa rentrée en moyenne section de maternelle. La directrice de l'école de Bieville-Beuville, France Diallo, aurait clairement dit à la maman, Vanessa, qu'elle ne souhaitait pas accueillir sa fille dans son école, ajoutant que si elle insistait malgré tout, elle ne s'occuperait pas de la petite fille.
Un jour avant la rentrée
Tout a commencé par des inscriptions légèrement tendues. La maman d'Esther se rappelle: " La directrice a été très froide, on a tout de suite senti que notre fille dérangeait." Puis, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) a contacté les époux Grivel-Barbier pour leur apprendre que cette année encore, Esther ferait sa scolarité sans la présence d'une Auxiliaire de vie scolaire (AVS).Vanessa a donc contacté la directrice pour l'en informer et la réaction aurait été très vive: " Elle m'a parlé en criant, en disant qu'elle n'était pas spécialisé pour accueillir un enfant malade. Je lui ai demandé si elle voulait ou non de ma fille. Elle tournait autour du pot et a fini par me dire qu'elle ne voulait pas la recevoir."
Les parents d'Esther sont abattus, ils ne comprennent pas ce rejet: "L'an dernier, lorsque nous habitions à Blainville-sur-Orne, tout s'est bien passé. Notre fille n'est pas turbulente, au contraire, elle est très fatigable."
Fausse dérogation
Les parents n'ont pas souhaité insister pour ne pas faire subir cette atmosphère tendue à leur fille et nuire à son éducation. Vanessa a donc demandé à la directrice de lui fournir une dérogation lui permettant d'emmener sa fille dans une autre école mais lorsqu'elle a l'a reçu, il était indiqué que les responsables de la non-scolarisation de l'enfant étaient les parents.
Les parents, en colère, cherchent donc de nouveau à déménager à Blainville-sur-Orne afin que leur fille puisse être affectée à cette école.
Ils ont saisi l'inspection académique. François Hery, inspectrice en charge de la scolarisation des enfants handicapés, assure que: "La petite sera scolarisée dès demain, selon l'école que choisiront les parents. Concernant la directrice, des mesures seront prises."